Gays et lesbiennes dans les cités - les clandestins de la répubublique.Homos-ghetto
Quatrième de couverture :
Ils s’appellent Nadir, Sébastien, Dialo, Nadia… Ils sont black, blancs ou beurs. Certains rasent les murs, le regard fuyant. D’autres se la jouent viril et vont même jusqu’à casser du pédé à l’occasion. Mais tous ont en commun le mensonge et la schizophrénie liés à leur double vie et à la peur d’être démasqués.
Pour obtenir leurs témoignages, il a fallu deux années d’enquête à Franck Chaumont. Deux ans de rendez-vous manqués, de téléphone raccroché au nez, d’attentes vaines dans des bars ou des gare… Car en parlant ils risquaient tout, leur honneur, bien sûr. Mais aussi leur vie.
Si certains ont osé, c’est dans l’espoir que nous sachions… Que les politiques, les citoyens , les notabilités hоmоsехuеllеs dans les centres-villes sachent qu’à deux ou trois stations de RER, la République Française a abandonné certains de ces enfants ; être un garçon ou une fille homo dans les cités de France est un crime passible des pires châtiments.
Les gays et lesbiennes des cités ghettos de France sont aujourd’hui les clandestins de notre République !
Au-delà du cri de détresse d’une population souvent exclue, victime du chômage et des discriminations, ce livre dresse un portrait terrifiant de nos banlieues gangrenées par la misère sociale, éducative, affective et sехuеllе.
Editions : Le Cherche-midi - ISBN : 978 2 7491 - 0943 - 5 - Broché 199 pages -
Mon avis : Volodia
J'ai apprécié à sa juste valeur le travail fourni pour écrire ce livre et l'abnégation de son auteur. Toutefois, je n'éprouve aucune empathie pour les situations évoquées lors du recueil des témoignages qui relèvent plus de cas sociaux que du réel problème de l'hоmоsехualité.
Nadia : "...43 ans, lesbienne, seule dans un 2 pièces avant 7 сhіепs dont 3 rotweillers, en procédure d'expulsion pour des loyers impayés..."
Majid: "... Tu vois, j'aime pas les pd qui s'assument, qui tordent le сul à casser les murs..."
et j'en passe et des meilleurs...
L'auteur a mené son enquête exclusivement dans les banlieues ghetto comme il le dit lui-même, ce qui veux dire, les banlieues regroupant le plus de cas sociaux et par la même occasion de diversités ethniques au m2. Banlieues ravagées par les gangs, la ԁгоguе et les trafics en tout genre. Vu le parcours professionnel de l'auteur je comprends mieux son choix et ses motivations à vouloir nous faire partager le quotidien de personnes qui au travers de leurs témoignages se montrent sous un jour aussi peu intéressantes que sympathiques, mais qui font montre, tout de même, de lucidité quant à leur situation.
"...T'es rebeu, t'es une рutе...". Le portier m'a dit : "... Les рutеs rentrent pas ici !..."
Aussi, bien qu'il nous démontre parfaitement comment ces banlieues se sont refermées sur elles-mêmes, il n'en reste pas moins que ce sont les habitants eux-mêmes qui les ont ainsi transformées, qui ont institué des codes qu'ils soient vestimentaires, de langage, et qui refusent d'en changer. Ils le disent, eux-mêmes, ce sont des ghettos ouverts dont ils pourraient en sortir s'ils le voulaient et avec suffisamment de volonté, mais bien peu le souhaitent, famille, copains, repères et trafics en tous genres. C'est trop facile d'accuser la société, la République de les avoir abandonnés.
Il y a toujours eu des pauvres, et des immigrés en France, et ce à n'importe qu'elle époque, de toutes races et de religions et il y en aura toujours, mais chaque communauté a réussi à force de courage et de volongé à trouver sa place et à y vivre convenablement. Mais cela parce qu'elles l'ont voulu avec force et courage, contrairement à d'autres qui veulent tout mais ne donnent rien de bon en échange.
Pauvreté ne veut pas dire, "racaille" et c'est sur cela que l'auteur aurait du insister. Car les témoignages cités dans ce livre ne font que conforter l'opinion de ceux qui les méprisent.