Il faut sceller le temps par un sillon de lèvresIl faut sceller le temps par un sillon de lèvres
Qui se dissipent alertes et suçotent un téton,
Sans dédaigner l'autre au milieu de ta toison ;
De cette promenade il n'est rien qui me sèvre ;
Toujours pour ma Ьоuсhе il est la saison des fièvres
Quand je hume, exsudées de toi, souple lion
Me griffant de ton œil et m'en donnant l'onction,
Tes ardeurs souveraines et tes royales sèves.
Il est toujours l'été pour l'amour ébloui ;
Il n'y a de passé qui nous puisse effacer,
Au ciel de nos minuits, la charge de nos corps
Alliés qu'ont chevillés nos sехes épanouis,
Fouillant aux draperies de faibles ors faufilées
Le bonheur sidéré qui doucement nous mord.
++++++ J'ai rappelé, en ma mémoire, quelques épisodes de bonheur, pour trousser cette rêverie, qui doit beaucoup, à bien la considérer, à l'esprit qui anime le recueil "Hombres " de Verlaine.
Pour ceux qui s'étonneraient de ma "ponte" régulière, comme la poule fait son œuf quotidien, je dirais que c'est bien le moins ; et qu'il faut, avant tout, dans les moments difficiles, que je traverse, ne pas laisser en friche ce qui me tient à cœur.
Personne n'est obligé de me lire. Par contre, si vous désirez faire une critique de texte, je vous en remercie par avance. Vraiment.
Cela ne pourrait que m'aider. Tout "écriveur" (je ne suis pas un écrivain, et je reprends ici la distinction que faisait Roland Barthes) a besoin du regard des autres. Pour progresser.