Il n'y a pas les partances mais les départs indéfiniment différés, avec leurs imprévus infinis et insoupçonnés, sans cesse occupés à augmenter notre soif des ailleurs, ceux que nous connaîtrons par ouï-dire peut-être - par avance abîmés par nos préconceptions - : nous serons satisfaits si nos imaginations nous donnent un petit goût citronné, de soleil embrumé et de miel concentrant la lumière des jours, à propos des pays dont seuls les noms représentent le réalité en nous.
Peut-être, à l'aide d'une ogive de monument en ruine, pourrons-nous concevoir, malgré la plus fervente imprécision, ce qui s'arc-boute ailleurs - dispensant grâce au mot "ailleurs" la magie des matins clairs de leur luminosité et fuпestes de leur temporalité - et s'élève en formes d'architectures faussement lyrique : il se donne à apercevoir, une fois unique advenue, la singularité de la beauté !
Les artistes ont bâti et le temps a détruit. Plénitude du néant, agrémenté de détails nous emprisonnant.
Nous ne serons jamais que des voyageurs en instance de partir et toujours retenu au début d'un rêve clos par avance.
Et peut-être ainsi sommes-nous exaucés, alors que nous ne formulons nulle prière : le rêve non advenu contient un trésor d'images et d'odeurs. Son сhагmе pourrait-il être détruit ?
Climax69007.