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Il y a des faïences anciennes - Littérature & poésie

Sujet de discussion : Il y a des faïences anciennes
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 7 octobre 2012 à 18:19
    La défaite du soir


    Il y a des faïences anciennes, au fil du temps,
    Où des lilliputiens sautent au-dessus des failles ;
    Il y a ce bleuté passé, où il s'écaille
    De nos rêves blêmis, aux saisons se fardant ;

    Il y a des broussailles aux chemins s'effaçant,
    Où s'accrochent, jaunies, des herbes, qui tressaillent ;
    Il y a des senteurs de chaumes et de pailles
    Où reste une saison défaite et s'invitant,

    Dépouille à la mémoire, en une fausse ivresse
    Comme une alouette exaltée, et qui paresse,
    Avant qu'elle ne tombe, en poursuivant le soir

    Et ne s'abime au rouge, et ne se fonde au noir,
    Lorsque la nuit s'allonge et les arbres s'emperlent,
    Prenant à leurs gelées les sifflements du merle.


    [Un petit poème d'atmosphère intérieure. Que je vous livre. La critique étant utile, je l’accueillerai avec discernement et attention. Merci par avance.]

    Où est passé Oppy ce soir ? J’aurais bien besoin de son Oppy Tal Psychiatrique, avec ses couteaux sans manche et sans lame (ça, c'est de Lichtenberg), avec ses "Allô, j'écoute", avec ses histoires qui emmènent loin de tout ce fourbis d'automne et de saison morte ? Oppy est demandé en salle d'opération !!!
  • armentieres1974 Membre pionnier
    armentieres1974
    • 7 octobre 2012 à 20:36
    Mdrrrr. C est aussi pour cela que l on aime Oppy.

    Sans Oppy..c est la fin du monde.
  • lefablio Membre élite
    lefablio
    • 7 octobre 2012 à 21:24
    Restaurateur,
    Je comblerai les failles
    De plâtre blanc.
    Pour qu'enfin
    À gué, tu passes la faille.
    Te couvrirai de polychromies....
    Afin que tu ne défailles....
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 7 octobre 2012 à 23:01
    Mdrrrr. C est aussi pour cela que l on aime Oppy.

    Sans Oppy..c est la fin du monde.

    Eh oui, Oppy fait la balance avec des personnes comme moi, que la gaieté ne transporte pas, n'habite pas, et ainsi le forum ales couleurs des divers états d'âme.

    Puisque personne ne se hasarde à critiquer, je vais m'y employer : comment peut-on écrire ainsi, après Mallarmé, Saint-John Perse, les surréalistes, les vers-libristes, Tristan Tzara, Philippe Jaccottet, .. ? N'est-ce pas un retour à une forme figée, et dépassée, et archaïque, que cette revivification du sonnet ?

    Du point de vue du style, l'usage d'amphibologies (de formes ambiguës qui permettent deux interprétations) est une facilité, qui obscurcit ; attention à ne pas verser, lors des métaphores, dans un fâcheux mélange, qui fait accomplir des zigs et des zags à l'esprit du lecteur (c'est le fameux problème de l'unité indispensable de la métaphore filée) ; enfin, l'abondance des "et" introduit une langueur qui n'est pas bonne.

    Voilà une critique de style superficielle, mais qui n'est pas dénuée de fondement.

    L'on n'est jamais si bien servi que par soi-même.

  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 7 octobre 2012 à 23:07
    Deuxième version

    La défaite du soir

    Il y a des faïences anciennes au fil du temps,
    Où de superstitieux pas franchissent les failles ;
    Il y a un bleuté passé, où il s'écaille
    De nos songes affadis, aux saisons froidissant ;

    Il y a des broussailles aux chemins s'effaçant,
    Où s'accrochent, jaunies, des herbes, qui tressaillent ;
    Il y a des senteurs de chaumes ou bien de pailles,
    Où s'attarde un premier temps de verdeur luisant

    Qui blesse à la mémoire, en une fausse ivresse
    Montée comme au ciel l'alouette qui paresse,
    Avant qu'elle ne plonge, en poursuivant le soir

    Et s'abîmant aux rouges, elle ne se fonde au noir,
    Quand la nuit s'allonge et que les arbres s'emperlent,
    Prenant à leurs gelées les sifflements du merle.

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