Il y a un рlаіsіг limpide à blasphémer,
Non pas que l'on pourfende, et couvre de crachats
Des fantômes et des masques, assignant autrefois
- C'était hier - aux pieuses onctions marmonnées :
L'on donne une présence, où le vide abîmé
Détourne notre errance et fausse notre émoi,
Aux figures pâlies, aux сhагmеs de l'effroi
Pour mieux les engloutir aux rires stridulés.
Le blasphème est un choix, un dard que l'on envoie,
Un vertueux office où l'injure est la voie ;
Et c'est une œuvre pie, qui aux dieux donne élan
Et l'allant, et le vif, et le clair maintenant ;
Sans blasphème la vie est un filet très maigre
Au plus haut affleurant en ruisselets fort aigres.
Climax69007, le Lundi 4 Mars 2013, à 22h 42
--- Ah, le blasphème est une notion religieuse ; dans le droit de la République laïque, il n'y a pas de délit de blasphème (sauf en Alsace et Moselle où s'applique le Concordat avec le Vatican et autres officines de l'opium du peuple), par contre, même dans des pays européens, où la séparation des églises et de l’État est encore un combat mené et à mener, il existe dans l'arsenal des délits punissables au nom du peuple.
Le blasphème n'est pas l'insulte torrentueuse ; le blasphème choisit ses mots pour les porter, tels des bombes, au cœur de ce que les églises instituées, qui attendent une génuflexion générale, tiennent pour des valeurs sacrées, absolues, indiscutables, et ... vénérables !!!