Il y aura le vide, cette visitation
Journalière et à peine, en passant, la passion.
Il y aura l'image et puis ton œil sauvage
Comme un dernier rivage et le cri d'un otage.
La mort a de ces prises, singulièrement
Mal à propos venues, ma limaille d'aimant.
Je ne sais plus ta face et j'ai perdu ton âme.
Insoucieux un vivant... Comme est l'étendue parme.
Nous n'irons plus aux bois, les feuillages coupés
Évaporent leurs goûts : n'ont plus lieu les soupers.
Je porte une grisaille, ton œil avait la teinte
Incertaine et vivante d'une lueur éteinte.
Il n'y a pas d'adieux, prendre congé aux riens
Pèsent trop lourdement, et aux pressentiments.
Je te visite en moi, vraie est la réciproque
De cette inclination ou est-ce une équivoque ?
Le Mardi 9 Juin 2015, Climax69007