IMPRESSIONS CREPUSCULAIRES
Le ciel était serein. Mon souffle en tes cheveux
Effleurait ton visage. Un sourire en tes yeux
Palpitait dans mon coeur et comblait tous nos voeux.
L'amour à l'unisson chantait harmonieux...
Le ciel ouvre ses mains, entre ses ԁоіgts ruissellent
Les étoiles en pluie. En frissons étincellent
Les paillettes des flots du lac où se décèlent
Les prémices du vent que les vagues recèlent.
La berge en pente douce, étale aux prés herbeux
Sa mollesse onduleuse en tapis moelleux
Et l'on voyait passer, quelques paisibles boeufs
Paissant avec délice, ou quelque agneau frileux.
Les corneilles en vol dans l'azur s'interpellent
Effarouchant l'ovin; moutons et brebis bêlent!
Apeurés en émoi tous les petits appellent;
Alors, poussant des cris, les mères se rebellent.
Chaque fleur exhalait son parfum capiteux,
Calmant par sa douceur les instincts belliqueux,
Comme cet oisillon dans son nid duveteux
Se délecte en gobant, au bec, un ver visqueux.
Blottis l'un contre l'autre en vie intemporelle,
Nos destins suspendus, nos âmes immortelles
Semblaient là haut planer au sеіп de l'aquarelle ..;
Et nous oublions tout éloignés d'eux et d'elles!
Il me posait alors son front sur mon genou.
Je le couvris d'un pan de mon large burnous
Qui le caressait comme aurait fait sa nounou
Et sous l'aile du quel, Il et moi sommes nous.