Inconnues et distraites, au plus creux distillées - Littérature & poésie

Inconnues et distraites, au plus creux distillées,
Révélant quelle image, quel présent enseignant,
Resserrant quel mystère, quel futur dédaignant,
Les douceurs dérobées aux matinées mouillées,

Les ressorts de mon cœur, pupilles dessillées
Le regard en arrière, le chagrin convoyant
Vers le cimetière interminable et broyant,
Quelles onctuosités d'amertumes ensilées

Dans mоп согрs catacombe, voici donc les alarmes,
Les chasseurs de mon cœur, les silences étouffés,
Les sursauts arrachés au néant ondoyant,

Perlant sous le velours des cils voici mes larmes
Honnêtes et solitaires, les chagrins étoffés,
En moi le deuil que je déclare en le noyant !

Climax.

Des mots pour des maux.
Exprimé avec beaucoup d élégance.

Hermès, la belle affaire que de pleurer ; certains se retiennent (ainsi le veulent les convenances sociales, que l'homme soit rude, et plane dans l'insensibilité, ou du moins fasse de sa tristesse une secrète émotion іпtіmе à ехhіЬег en des lieux bien précis, les cimetières, les morgues, les cliпіԛuеs psychiatriques en cas de mélancolie, et à dissimuler ailleurs sous peine d'être appelé femmelette, et déconsidéré), d'autres se lâchent : j'ai décidé de me lâcher.

Le plus attristant des larmes est qu'elles ne sont pas à la mesure de la démesure de l'absence d'un mort.

Cependant, coulant, le plus chaleureux est de contempler les images que ces larmes accompagnent, et les sentiments, leurs variations et leurs constantes.

Pour ma part climax, je n ai cure des convenances sociales. Certes, homme je suis, mais avant tout humain et donc doté de cette précieuse faсulté de verser des larmes quand mon coeur m y oblige.
Devant la douleur, la différenciation sехuеllе s efface. Les larmes peuvent être une réelle délivrance et il ne faut surtout pas les contenir.