J'ai aimé tes fleurs sèches qui m'ont pétri le cœur ;
Et dans la platitude tu prêtais la caresse
Qui lève les frissons, le voyage qui presse
Sous la peau défendue, et j'ai gueulé la peur
D'être un lac asséché, dépeuplé de rumeur ;
Je dévisse au plus bas du haut de ta rudesse,
Je plonge à mes confins heurtant mon étroitesse ;
Tu étais mon très rare, tu soufflais ma rancœur
Et me donnais du bien, tu lançais la fauvette
De tes yeux traversiers, tu m'apprenais en vain
Le toucher du regard ; et tu portais l'aigrette
De la folie très dure, remettant au ravin
Mes gestes et mes tiédeurs ; ce qui de toi fulgure
Me tue par la surcharge : où es-tu, ma blessure ?