J'ai cuit à l'étouffé l'herbe sauvage, foutre ! - Littérature & poésie

J'ai cuit à l'étouffé l'herbe sauvage, foutre !
J'ai goûté ton persil, savouré la liqueur
D'airelle et de sauterelle ; je suis un amateur
Du triangle isocèle de tes jambes de loutre ;

Et dans la douceur reine, cheminement de foudre
Par les nuées du ciel de ton regard ; lenteur
Perlant subtilement, cette ondée de sueur
Dégageant ta paupière de la dernière poudre

L’alourdissant d'un stuc ; ton regard macéré
Me rôtit et me noie, dans les abois sauvages,
Aux émois luxueux ; quand tu ne t'appartiens

Plus, te voilà entière et n'est plus resserré
Ton halètement long : à tes nuits, tes rivages
L'écoulement de l'or, par quoi tu me détiens.

Climax69007, le Lundi 26 Mai 2015.

Ceci étant, je conseille la lecture de l'"Anthologie Palatine", de Théophile de Viau, de Sappho, de Louise Labé. Et, surtout, de Benjamin Péret (un modèle de liberté qui ne voulait pas être un modèle).

C'est bien mieux ! Mais voici ma lignée. Selon la mesure qui est la mienne. Chaque jour, un galop d'essai.

Bon, je pense qu'après trente-cinq minutes de rectifications, et une heure et demie d'écriture préalable, ce texte peut vivre sa vie.

Je tends mon ouïe de carpe à vos suggestions.

Je le déclare de suite : inutile d'essayer de me faire biffer le "foutre" de la première ligne. Quoi mettre d'autre ? "Moudre" ?

En réponse au message de boumvoyageur :

Hum d'ailleurs, je m'interroge sur le vieux-bonobo
Je le cite :

"J'ai cuit à l'étouffé l'herbe sauvage, foutre !
J'ai goûté ton persil, savouré la liqueur (...)"

"(...) me faire biffler le "foutre" de la première ligne." J'ai bien lu J'ai tout de suite eu des visions horribles sur cette scène... J'ai failli le signaler !

J'ai relu... Ah non, c'est "biffer" sans le "L" Mais tout de même, je le soupçonne de cherche le bâton pour se faire... hum

Un vrai primate !

Je ne sais pas si la critique de boumvoyageur est suffisamment argumentée sur un рlап littéraire, elle a toutefois davantage sa place sur ton topic.

Et je suis convaincu, mon fils, que tu ne lui en voudras pas de t'avoir qualifié de vieux bonobo, il lui reste beaucoup à apprendre :)

Je suis un bonobo, j'en revendique du moins le titre honoris causa auprès de l'Université Pan-sехuеllе des Bonobos ; je maintiens le "foutre" pour annoncer la couleur, et ne pas sombrer dans l'hypocrisie louis-philipparde ou "Second Empire", tout le reste étant composé d'images très charnelles mais retenues ; il n'est pas besoin d'employer les mots du sехe pour traiter de sехualité, c'est-à-dire à la fois des corps échevelés et des sentiments à l'avenant.

Ah, et puis lire l'irremplaçable "Satyricon" de Pétrone.

Benjamin Péret, déjà mentionné, montre bien, dans un conte de "Mort aux vaches et au champ d'honneur", que tout mot peut en venir à signifier un acte sехuеl !

Ton attirance pour la société des bonobos est malsaine, Climax, finalement le sехe n'a aucun intérêt, que Dieu te pardonne mon fils :)