J'ai des larmes de plomb, du plomb de ton cercueil,
Qui parsèment cette âme, cette gueule entrouverte
Recherchant ton parfum, ton bruissement de feuille
Dans ton effacement de toute vallée verte ;
Je parcours mon souffle et ne trouve pas le seuil
De ton âme envolée, dissipée et offerte
Au cercueil en Algarve, aux lames qui endeuillent ;
Sur la tombe un portrait montre une face alerte,
Je ne sens plus ta vie, cependant, mon tout beau,
Mon ramasseur de trèfles, mon amateur de nèfles,
Mon аmапt des tapis, ma violence endormie,
Mon innocent captif et pris par un tombeau,
Mon curieux Portugais, mon âme circonflexe,
Tu demeures en moi, dans ma mémoire ennemie.
Climax69007, le Samedi 15 Février 2014.
Je chemine en moi, en suivant des chemins qui ne sont pas "gais", non pas que je veuille jeter un voile fuпèbre ici, mais il paraît que la mort fait partie de la vie, quand bien même nous voudrions la plupart du temps nous affranchir de cette grande garce qu'est la mort.
Ceci écrit, je m'en vais suivre les informations télévisées de ce beau pays qu'est le Portugal, le samedi étant jour de commentaires politiques acérés !!!
Bonne soirée à vous toutes et à vous tous, en ce Samedi 15.
------ Ah, l'expression "âme circonflexe" doit beaucoup aux géométries verbales de Fernando Pessoa et de José Afonso ("Redondo vocábulo")