J'ai un cœur qui bat tendre, qui bat qui va son amble,
Le galop sonne vide, le terrain dérobé
Est enfoui sous tes pieds, je suis un homme ôté
A sa cadence impaire et ton visage tremble.
J'ai un corps en faction, qui se perd à attendre,
Et de palpitations nourrit sa fausseté.
Je suis une aventure hantée de dureté,
De larmes éclatées et ton visage tremble.
Ma voix est fouettée, pourrait-elle s'entendre,
De ces pluies affacées, de cette ancienneté,
De ces cristaux germés jusqu'à l'étrangeté
Du hoquet retranché, et ton visage tremble.
J'ai les ԁоіgts dentelés de retraites et de cendre,
Un toucher envolé, une brièveté
Dans le cri étouffé, une sonorité
Étranglée dans la soif, et ton visage tremble.
Verdeur toute éloignée, le silence est enfant,
Je n'ai plus de romance ; soyez donc pétulant,
Montrez toute vos dents, dit le publicitaire
Panonceau grimacier ; je ne suis un nœud d'antan
Liant les fougères et primevères longtemps,
Mon œil carnassier rôde sur ton visage en terre.
Je suis une rivière, juste un balbutiement,
Un décours singulier, il n'y a plus d'aimant,
Un ru évaporé, à peine une lanière
Scintillant sous le vent ; dans cet affairement
Des mâchoires crispées, juste un effleurement
En surface épié, sur ton visage en terre.
SD, le Lundi Quatorze Mai Deux Mil Dix-Huit.
PS : pour ceux qui aiment la clarté !