J'aurai mordu ma langue entravée jusqu'au sang - Littérature & poésie

J'aurai mordu ma langue, entravée, jusqu'au sang,
Que se libère un mot, un vol de libellule,
Un reflet passager, un ton qui se module,
Afin d'avoir parmi les êtres humains un rang ;

J'ai compulsé le vide avec acharnement,
Que je ressente un mot, du réel un nodule,
Des sensations un brin, alenti tubercule
Arraché au silence intérieur s'épandant

Comme un attrape-tout ; et j'ai lâché du vent
Parcourant les artères dans les villes infinies,
Rebondissant de murs en murs par les coursives ;

Et le mot détaché est tombé au-devant
Comme une étrangeté ; enfin, mes insomnies
Ont rempli leurs fadeurs de charges intempestives.


Climax69007, le Dimanche 25 Mai 2014.

J'aime beaucoup!

Ps: Je n'ai pas compris "alenti". Est-ce qu'il faut lire "...Ralenti tubercule..."? Faute de frappe?

J'aime beaucoup!

Ps: Je n'ai pas compris "alenti". Est-ce qu'il faut lire "...Ralenti tubercule..."? Faute de frappe?

Non non, alentir est un verbe, à la base. C'est +/- un synonyme de ralentir, au demeurant.

Ah ok merci andrei!