Comme nous ne savons rien de bien précis (sauf ce que nous ont révélé des pièces de justice, découvertes au dix-neuvième siècle) de la vie de François Villon, à l'instar de Carco et d'autres, Teulé aura ajouté une couche de fiction à l'image romanesque du poète.
Pour la vraisemblance de son écrit, Teulé, nécessairement a eu recours et doit beaucoup aux études érudites sur le milieu de vie de François Villon, et sur les personnages dédicataires de ses legs fantaisistes (pour la plupart, sauf la ballade pour prier Notre-Dame, léguée pour de vrai par le poète à sa mère).
Pour faire le tour des études consacrées à Villon, pour avoir accès à une traduction française moderne en regard avertie des subtilités du moyen français (le français du quinzième siècle), mais aussi pour suivre les métamorphoses du personnage littéraire F. Villon, vous vous reporterez avec profit au volume des Oeuvres de François Villon, paru dans la collection La Pléiade chez Gallimard : c'est une somme de travaux, qui résume une étape des recherches !
Parmi les livres à recommander !!!
Sur le milieu dans lequel a vécu F. Villon :
Sur les ballades en jargon, dont il es t prouvé maintenant qu'il s'agissait de l'argot d'une Ьапԁе de malfrats, les Coquillards de Dijon, le livre pionnier et inusable de Marcel Schwob :
Pour une interprétation de l’œuvre de F. Villon,
celle de T. Tzara, de l'animateur principal de Dada,
dans la foulée alors insoupçonnée des "anagrammes"
de Ferdinand de Saussure ::
Pour un dévoilement de la signification
des ballades en jargon de F. Villon, signalons la grille de lecture féconde, quoique systématique de cet ouvrage,
qui voit dans ces ballades des métaphores sехuеllеs
communes au parler des ргоstіtués : les preuves avancées
reposent davantage sur des reconstructions philologiques
que sur des listes de mots livrés à la police (comme c'est le cas du jargon des Coquillards) avec leurs correspondants du langage commun :
Signalons, enfin, une bonne édition de poche pratique, érudite, bien renseignée :
Quatrième de couverture : "Villon nous touche violemment par son évocation gouailleuse et amère de la misère, de la déchéance et de la mort. Mais c'est aussi un poète ambigu, difficile moins par sa langue que par son art de l'allusion et du double sens. La présente édition, entièrement nouvelle, éclaire son œuvre et en facilite l'accès tout en évitant le passage par la traduction, qui rompt le rythme et les effets de cette poésie sans en donner la clé. Toute la page qui, dans les autres volumes de la collection, est occupée par la traduction est utilisée ici pour donner en regard du texte des explications continues que le lecteur peut consulter d'un coup d'œil sans même interrompre sa lecture."