"Dès l'instant où j'ai commencé à y penser, impossible de rebrousser chemin".
Cette phrase est pour moi très révélatrice d'un choix qui, dans les faits, n'en est pas un…
Mais Océan est heureux dans sa condition présente et cela me va si cela lui va.
Difficile de réduire des parcours humains en quelques phrases.
Ce qu'il dit de lui n'est donc qu'un échantillon de ce qui le motive.
Ce qui me semble bien plus évident, c'est que l'esprit est bien plus plastique que le corps.
Aussi, je m'interroge sur cette rigidité mentale qui conduit à la transformation du corps alors que la souplesse de l'esprit fait que l'exercice consistant à vivre sa masculinité en tant que femme est de l'ordre de la gymnastique.
Bien sûr, il n'y a pas que l'aspect personnel et le sociétal pèse lourd dans la problématique.
Rigidité mentale qui rejoint celle d'une société dicotomique raide comme la justice et intгапsigeante dans sa vision des choses humaines.
Bref, je suis dans la réserve sans être pour autant dans le désaccord.
Réserve parce que le corps est pour moi un temple quand l'esprit est un outil.
Je répugne donc à modifier le temple pour qu'il corresponde à l'outil et considère qu'il est préférable que l'outil serve au temple.
La démarche d'Océan est donc pour moi un territoire inconnu.
Je ne reconnais pas les frontières que l'humain place arbitrairement entre le pays des hommes, des femmes, des tгапs, des pas comme tout le monde.
Pour moi, l'humanité est une et diverse.
Je prends les gens comme ils sont tout en étant très réservée sur ce que les gens entreprennent pour devenir autre.
Si la grande diversité humaine allait de soi, on se foutrait bien des normes.
Si tel était le cas, je pense que les initiatives comme celle d'Océan diminuraient drastiquement et qu'il serait heureux d'être une femme cablée comme un homme sans changer quoi que ce soit à son aspect physique originel.
Mais ce monde tel que je le vois est peu-être aussi personnel que les les vagues que contemple Océan sont diverses.
Ces conclusions valent bien les miennes.
Donc, matelot, bons vents à toi et qu'ils te mènent là où tu as décidé d'aller.