Je retiens des liquides au tréfonds contenus ;
Je suis une forêt couronnée par l'orage ;
Il pleut des années et des siècles et des âges,
Dans ma clairière étroite aux arbustes ténus ;
Les mousses indiquent un Nord dont nul n'est revenu ;
Je trébuche à des souches où fait mille ravages
Ce qui ronge la moëlle, éludant le partage
Entre soleils et ombres, et le reste est connu :
Amour, haine, rage, engouement, passion, étude
Pour composer un air qui soit comme un prélude
Me plaquant au visage un semblant d'émotion,
Comme l'écorce à l'arbre avec ostentation
Applique ses veines et ses ridules en masque ;
Mais où sont en allés Pierrots et bergamasques ?