Je t'ai tenu la main, ta pauvre main de mort,
J'ai eu ta pesanteur, à mes côtés, entière ;
Des souvenirs passaient, avant la mise en bière,
Pour retenir le temps et te dresser un fort.
A ta main attaché, j'ai soupesé ton corps,
J'ai parfumé de musc ta barbichette fière ;
De ton œil délavé filtrait par la paupière
Gauche entrouverte un regard qui, maintenant, dort.
Et, dans le décorum artificieux des роmреs
Fuпèbres, j'ai ôté la croix et redressé
Les roses écarlates en tissu : que se rompent
Les faux dieux, hypocrites, qui t'auront délaissé ;
Et les roses pointaient leurs hampes et leurs corolles,
Tandis qu'en moi il s'élevait des clameurs folles.
Climax69007, le Vendredi 20 Décembre 2013.