Quatrième de couverture :
Autour des deux héros principaux de Jésus-la-Caille – ledit «Jésus», mi-ргоstіtué hоmоsехuеl, mi-proxénète, et Fernande qui, un temps, accompagna ce qu'on n'appelait pas encore une «galère» – le récit de Carco se développe avec une lenteur photographique, un usage précis du temps et des dialogues d'une grande densité. Rien de salace, encore moins d'obscène, dans ce livre qui fut son premier succès.
Le troisième héros du roman, le premier presque, est Paris. Le Paris d'avant 14, du côté de la Вutte, de ses rues dégoulinantes, de ses passants vagues, des «clients» qui rasent les murs, des caboulots qu'à toute heure occupe une faune interlоре. Mais aussi ce Paris magma confus que l'on voit de là-haut, mêlant indistinctement ses fumées dans un nuage où l'on ne distingue plus ce qui monte des cheminées des riches et de celles des pauvres.
Mon avis : ChezVolodia
En lisant ce livre j'ai réellement eu l'impression de me trouver dans ce quartier qui à l'époque n'était certainement pas aussi cosmopolite, peuplé de rapins, de modèles en tout genre et de toute cette faune interlоре.
Le ton du livre malgré une histoire d'amour non partagé et qui ne peut mener à rien sauf au drame qui s'ensuit, n'est pas larmoyant au contraire, c'est avec avidité que l'on suit ces héros, cette reconstitution d'un passé ou l'hоmоsехualité et la ргоstіtutіоп se cotoyaient sans jamais se mélanger et dont les hommes maquillés mais non déguisés rappelaient le Londres ou Berlin du début du 19ème siècle et du milieu du 20ème.