Il y a des autans, il y a des beaux temps,
quand on a toutes ses dents, et l'appétit du Levant ;
il y a des soleils, il y a nos pareils,
des tournesols tournant leur face,
des floraisons qui nous dépassent ;
il y a des matins, il y a des lointains,
quand les mains sont scellées,
quand sont les sorts jetés,
pour la séparation,
pour cette communion
dans la ressource unique
des souvenirs fautifs,
des mémoires oublieuses ;
il y aura des cris dans les champs limpides,
il y aura le trèfle, et le chагԁonneret ;
le Rhône en son courant emporte nos reflets,
nous sommes dilués, nous sommes аvаlés
par la Ьоuсhе du temps ;
mais il revient un brin, se ravive l'étoile,
le chemin se fait bref et le cheminement long,
qu'importent les lointains,
tu étais mon esprit, je respirais ton âme,
notre arc-en-ciel faiblit,
j'habite un autre monde que le tien sépulcral,
je suis donné au temps qui sur moi fait l'impasse
- je n'en fais pas le deuil -,
mes mains sont un recueil,
mes sentiments contiennent passé et avenir,
le passé donne un futur, le passé laisse une trace,
la douceur des amours venant.
Climax69007.