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Kannibal - Erik Rémès - Littérature & poésie

Sujet de discussion : Kannibal - Erik Rémès
  • chezvolodia Membre pionnier
    chezvolodia
    • 9 novembre 2017 à 19:21
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    Quatrième de couverture :

    J'ai commencé par les animaux. Eventrer - étriper - dépecer : je me mаstuгЬе toujours en pensant à cette continuité de mouvements, toujours forts excitants. Lorsqu'arrive la puberté, vers l'âge de 12 ans, регvегs, un nouvel élément vient s'insinuer dans mon fапtаsmе et l'idée de manger mon prochan finit par s'ajouter tout naturellement à mon rituel.

    Le 10 mars 2011, l'Allemagne découvre, effarée, le plus atroce fait divers depuis l'après-guerre. Ralf M., un homme de 41 ans a émasсulé, égorgé, dépecé et dévoré un ingenieur berlinois de 43 ans, Karl-Einz B. avec son consentement, à la suite d'une annonce passée sur internet.

    C'est à ce faits divers hors norme que s'est intéressé Erik Rémès, remontant dans le passé du cannibale élevé par une mère castratrice, enn proie aux risées des enfants de son âge. S'immergeant dans son personnage, il nous en montre tous les contours pour tenter de comprendre ce qui pousse un homme à dépasser les bornes de l'horreur. Grâce aux éléments de l'enquête et à divers témoignages, Erik Rémès a reconstitué le drame et les semaines les précédant.

    D'une écriture précise et envoutante, Erik Rémès nous fait vivre ces instants de folie où victime comme bourreau communient avec l'horreur.

    Editions : Editions Blanche - ISBN : 9 782846 281751 - Broché 205 pages -

    Mon avis : ChezVolodia

    Je ne sais quoi penser et du livre et de son auteur. Ce livre est une monstruosité, de par les faits qui se sont déroulés et de la façon dont-ils sont relatés par Erik Rémès. Malgré que je ne sois pas parvenu à "entrer à l’intérieur" de l’histoire en me mettant dans la peau de l‘un ou de l‘autre des protagonistes, j’en ai ressenti les effets, malsains, dévastateurs. Je l’ai lu en 'spectateur" ce qui n’est déjà pas si mal ; Et nombre de fois le dégoût m’est venu aux lèvres au point d’avoir été dans l’obligation de faire des pauses, en fermant le livre, que j’ai réussi à finir par "épisodes".

    Ce récit est, nous dit son auteur, un fait divers réel, largement interprété (là il s’est défoulé dans le nauséabond, dans tous les sens du terme) et la description de ce qui je suppose a été portée à la connaissance du public m’a remplit d’effroi. De même, j’ai du mal à saisir comment Erik Rémès a pu écrire un tel livre. Dans quel état d’esprit était-il ? car il semble mettre une certaine complaisance à décrire et à faire des redites sur les регvегsіtés de Ralf, l’auteur des faits, et les supplices endurés par sa victime, consentante peut être à mourir, mais certainement pas à être suppliciée d’une telle façon, faisant preuve parfois d’un humour noir plus que douteux dans les dialogues qu’il leur fait tenir ou qu’il leur imрutе. Et je ne parle pas des recettes de cuisine développées dans le livre à base des chairs et des abats du malheureux Karl-Heinz.

    Ralf (l’auteur des faits comme l’auteur du livre Erik Rémès, insistent sur cette mise à mort désirée, voulue, et donnée par amour. Hum, alors si c’était le cas, comment interpréter ses phases de lucidité dans lesquelles il reconnaît et dit la "puanteur" de telle partie du corps de son аmапt, les mots orduriers qu’ils lui lancent à la figure alors qu’il est en train d’agoniser..

    Erik Rémès relate les faits en se plaçant parfois en spectateur, puis en se mettant en scène dans la peau du supplicié, le faisant parler, en lui prêtant des propos sortis tout droit de son imagination. Puis, il se place dans la tête du bourreau et essaye de nous entraîner dans son univers de регvегsіоп et de folie meurtrière.

    C’est sans doute ce qu’il voulait démontrer en nous relatant cette sordide histoire. C’est un livre choquant par la cruauté des faits, mais également par la délectation que prend l’auteur à vouloir nous faire рéпétгег le sens d’une folie meurtrière et dans sa description. Son parcours intellectuel et professionnel y sont certainement pour quelque chose.
  • tony_truand Membre émérite
    tony_truand
    • 9 novembre 2017 à 19:57
    LOL!
  • nathanael123 Membre élite
    nathanael123
    • 9 novembre 2017 à 21:44
    J'ai vu le film tiré du livre c'était DÉGUEULASSE
  • climax007 Membre élite
    climax007
    • 10 novembre 2017 à 00:12
    Ce livre, en-dehors de toute littérature, pose au moins une question : à quel degré d'étrangeté par rapport à soi-même peut-on venir pour se livrer comme un objet aux mains d'un bourreau ? Quelle complicité entre celui qui abdique de son être de jоuіssапсе, fait de la souffrance l'équivalent du рlаіsіг dans une inversion des valeurs extrêmes et celui qui ne sera que l'agent de sa cruauté égotiste ?

    Avons-nous les outils pour penser cette forme de folie et ses actes ???

    (Il n'est qu'à voir, sur ce forum, les seuls cris poussés à l'occasion de l'assassinat d'une pauvre coureuse : "à mort l'assassin" ; ouais, on est vraiment disposé à discerner les ressorts de la folie, ses chemins, ses procédés, ses cruautés chaque fois singuliers à un individu !)

    Manifestement, nous n'avons pas les outils conceptuels pour lire ce genre d'ouvrage !

    Dans le domaine de l'écriture, les textes de Pierre Guyotat sont-ils insoutenables ("Tombeau pour cinq cent mille soldats") ? Au nom de l'expérimentation d'une écriture totale, il y a-t-il violation de limites dites morales ?

    Les textes comme "La moustache", "La classe de neige" ou mieux "L'Adversaire", qui causent écœurement, terreur et stupéfaction sont-ils recevables ? Il s'agit du réputé Emmanuel Carrère !

    Les romans de Hubert Selby Jr sont-ils des insanités illisibles et pénibles ? "Last exit to Brooklyn" est-il рогпоgгарhіԛuе, ordurier, blasphématoire (l'homme étant "à l'image de Dieu" !!! ;) ;) ;)), entraîne-t-il à la violence, les limites sont-elles franchies ?

    Et si les limites sont franchies, la littérature n'a-t-elle pas cette fonction de ne point conforter une "réalité" rassurante ?
  • chezvolodia Membre pionnier
    chezvolodia
    • 10 novembre 2017 à 21:04
    En réponse au message de nathanael123 :

    J'ai vu le film tiré du livre c'était DÉGUEULASSE

    Hum vous êtes courageux, le livre m'a amplement suffit !
    Particulier quand même

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