L'âge est une passe hivernale et chaotique ;
Je salive, spectral, un cathare éсumeux
Au coin de mon dentier ; mes râles ténébreux
Aspirent avidement l'air, je suis chlorotique ;
Mon postiche décampe ; ma vue est erratique ;
J'ai l'appendice en berne, les jumeaux poussiéreux ;
Mes fausse dents célèbrent les Noëls doucereux
En tombant une à une dans l'assiette en plastique
Où la mousseline a la danse de Saint-Guy ;
Je guigne le marmot de mille convoitises
Car la jeunesse ailée fait mes dures hantises ;
Ah, encore une fois, cela n'a pas de prix,
Jouer au pont-levis, soutenir ma carcasse
D'une ardeur juvénile où ma froideur s'enlace !
L’hiver est tremplin d’un avenir à renaitre
Une Ьоuсhе impatiente d’un appétit nouveau
Plaintes affamées de bois trop verts, soliveaux
Fantôme espéré d’un nouvel élan, peut-être
Les feuilles renaitront d’une sève поvісе
La branche dressera, les bourgeons fleuriront
Un sourire grandira aux fêtes de saison
La table sera mise de vaisselle d’office
Redresse-toi, les jouvenceaux dansent à la porte
Aguichent les pensées, vieilles désillusions
Etoilent d’assurance d’antiques déceptions
Ah, encore une fois, oui, somme toute il en importe
Ces ponts levés t’attirent et tu succombes un max
De ton ardeur sénile n’en ai pas peur climax