L'amour est un prétexte, les mots іпсеstuеuх - Littérature & poésie

L'amour est un prétexte, les mots іпсеstuеuх
Renient leurs filiations, et convolent à des noces
Corsetés par les rimes, car le grand paresseux
Les mangerait tout crus, et puis ils seraient rosses.

Déchaînés, détachés, le verbe gouailleur,
Les mots contracteraient des mariages précoces,
Il n'y aurait pas d'heure et plus aucun malheur,
Et le Grand Tatou - eh ! - viendrait manger les roses.

Les mots incriminés, néanmoins, ont l'ardeur
Du crime invétéré, ils présentent aux aurores
Leur сul et leurs manières, suscitant une horreur
De bon aloi, spectrale ; la sueur a des pores

Instillant le poison, enivrant les lenteurs,
Ennemi du bon ton ; les cigognes ont des gorges
Où sont les mots noyés, extirpés des haleurs :
Choisir entre l'ivresse ou bien les rouge-gorges ?

Pour copie conforme, entre deux mondes, celui de Joseph Prud'homme et celui des alizés : Climax69007

Et le Grand Tatou - eh ! - viendrait manger les roses.

On a le droit de mettre des interjections dans une rime, ça fait un peu, style j'ai pas епvіе de me fatiguer et je claque des monosyllabes entre deux :)

Mais ça permet de combiner le Tatou dadaïste, et le tatoué des réalistes.

Un minusсule Art Poétique au croisement des chemins.

Et, si je change ma manière, les esprits dits logiques vont y perdre leur latin

En réponse au message de archaon :

Et le Grand Tatou - eh ! - viendrait manger les roses.

On a le droit de mettre des interjections dans une rime, ça fait un peu, style j'ai pas епvіе de me fatiguer et je claque des monosyllabes entre deux :)

Même une cheville poétique peut avoir ses raisons : ne pas choisir entre Tatou et tatoué ! En plus, cela allait bien avec le ton de la phrase, regrettant ce qui pourrait advenir.