Je vous remercie
La traduction, à vrai dire, ne peut se concevoir que dans la passion, et dans un mouvement d'identification à l'auteur.
Alors, lentement, l'on passe d'un premier jargon (souvent un décalque) à des versions plus satisfaisantes.
Ainsi, souvent en faisant fi des derniers poèmes de Camões, on lui a attribué un détachement religieux ; je ne peux être d'accord avec cela car la dernière édition critique est formelle, Camões a écrit des poèmes religieux. Ce qui me conduit à écrire "Là où lève mon cri", qui est une formule de style biblique, pour rendre des termes portugais.
Voilà une des ficelles du métier.
Et l'on n'est jamais sûr de la qualité de ce que l'on appelle "traduction" : ce n'est pas fausse modestie ; c'est un sentiment éprouvé devant la grandeur de ce que l'on traduit.
Oui, Luís Vaz de Camões est un grand poète : densité des concepts, pas de mignardises, un art consommé de la versification et des sonorités, ...
Surtout, à rapprocher d'Agrippa d'Aubigné, pour la fulgurance (voir de ce poète magnifique "Hécatombe à Diane", rééditée dernièrement aux Presses de l'Université de Saint-Étienne, pour dix euros, identifiant 978-2-86272-444-7, mais accessible aussi notamment dans l'édition des œuvres de D'Aubigné, par la Bibliothèque de la Pléiade, chez Gallimard).
--- Je rappelle que vous pouvez trouver (il y a eu une édition revue et augmentée, récemment) aux éditions Chandeigne, des "Sonnets. Édition bilingue français-portugais" de Luís de Camões, traduits par Anne-Marie Quint et Maryvonne Boudoy, pour le prix de dix euros et vingt centimes. Numéro identifiant de l'ouvrage : 978-2-915540-82-6
--- Par ailleurs, des mêmes traductrices, "La poésie lyrique. Édition bilingue français-portugais" de Luís de Camões, numéro identifiant de l'ouvrage : 2-914387-10-5, pour le prix de vingt-deux euros.