L'AURORE
sonnet
En la douce pénombre, où l'onde qui la mire,
La nature, dans le souffle en la brise s'éveille,
Pour enchanter le jour et livrer ses merveilles
Qu'un beau chant des oiseaux démontre qu'il l'admire.
Sous un astre voilé, par un fin cachemire
Semblant ouvrir un oeil, qui de loin tout surveille,
Quand un rai de lumière en la lueur vermeille,
Viendra comme de l'or, l'enscens ou de la myrrhe,
Verser ces dons du ciel en ce matin naissant.
Les feuillages alors seront reconnaissants
Car dans l'azur si bleu, enfin qui les colore,
Ils seront frémissants et pourront bruire au vent
Pour bien remercier cette splendide aurore
Que vient offrir alors ce grand soleil levant.