FABLE
L'ETALON NOIR ET LA POULINIERE BLANCHE
De la montagne encore sauvage
Il voit de loin le pâturage
Ce jeune étalon.
Par delà le vallon,
Superbe et gracieuse avec sa robe blanche
La jument, dont il rêve à la croupe et aux hanches.
D'impatience il piaffait. Hennissait mis en rut
Et de l'avoir pour lui devint alors son but.
Or cependant un lac immense
Barre le rêve auquel il pense...
Mais comment pourrait-il alors le traverser?
A la nage? Il n'y faut pas songer.
Pour devenir cheval de course
Et des paris remplir les bourses,
Faut-il perdre sa liberté?
Il vient d'avoir sa puberté...
Afin que l'homme l'apprivoise
Pour lui permettre qu'il la croise
En partageant dans le haras
La belle qu'il voit tout là bas...
En acceptant l'offrande il faut quitter sa hагԁe,
Supporter une selle et l'homme à la hussarde
Qui, monté sur les étriers
Est un jockey donc le métier.
Tout proche maintenant il peut sauter la barrière
Et la jument est là, pour lui derrière.
Hélas! hélas! il est déçu
De si loin il n'avait pas vu
Que ce n'était qu'un vieux cheval
Somme toutes assez banal.
Mais l'étalon jeune et fougueux
Dans son désir pour être heureux
Veut l'honorer à sa manière.
Le vieux cheval se laissa faire
Pour profiter de cette affaire,
Il l'agrippait à la crinière...
MORALITE AMORALE
Qu'arriva-t-il alors pour eux?
De copuler les rend joyeux!...
Désormais ils sont gays, gais...
Pour ensemble voguer...