L'ORAGE
Sous la voûte aux mouvances plombées
Qui, lourdes comme une outre ivre de déraisons
Traînent péniblement au dessus des maisons
Les eaux d'un arrosoir en leurs formes bombées.
Livides, sous les toits des villes aplombées
Où, (des oiseaux blottis le cache vous taisons),
Les façades de pierre ignorant les saisons
Attendent vaillamment les rudes retombées.
La noirceur est zébrée en un flash fulgurant
Qui, sur le tableau, pose un trait défigurant.
Tonitruant l'écho, pleure sa déchirure
Quand rage alors l'orage : Hurlant, versant des flots
Sur l'ardoise, il martèle hargneux votre toiture;
Mais s'arrête vaincu retenant ses sanglots.