Concernant l'homophobie dans le sport, je crois qu'en Europe c'est comme en Amérique mon cher Yves.
Dans le milieu sportif en général, donc autant chez les dirigeants que chez les spectateurs, l'homophobie, est connue. Malgré une certaine «avancée», l'hоmоsехualité demeure encore en 2013, un sujet tabou dans le sport. Et ici en Europe, c'est en particulièrement dans le milieu du football, qu'il persiste.
Comme l'exprimait un sociologue français dans une enquête: «Ce tabou reste beaucoup plus important quand il s’agit d’un sport collectif comparé à l'individuel.» Il n'est pas aisé de vivre sa différence au sеіп d’un collectif quand on imagine la pression des coéquipiers, des dirigeants et des partenaires commerciaux. Dans un sport individuel, la pression étant moins forte, il est plus facile d’avouer son hоmоsехualité. C'est probablement pour cette raison que sur les 22 athlètes qui ont fait leur «coming out», sur plus de 10.000 participants aux Olympiques de Londres, il n'y avait que 3 hommes. Ici, la liste avec photos de ces athlètes:
http://360.ch/blog/magazine/2012/07/a-peine-01-dathletes-ouvertement-gay-aux-jo/mitcham-augustus/Parmi les témoignages recueillis, auprès de sportifs de haut niveau, le sociologue rapportait celui-ci: «Aux yeux de tout le monde, je suis un sportif connu, reconnu, “normal”. Si jamais je dis que je suis hоmоsехuеl, ça ne pose pas de problème tant que je suis performant. Mais si je suis mauvais, ce ne sera pas parce que j’ai un jour de malchance ou une baisse de régime, mais simplement parce que je suis un ‘pédé’ et ce sera la faute de tous les pédés.»
C’est malheureux à dire, mais il est banal aujourd’hui de traiter les adversaires de «tapettes» ou de «pédés». Puisque les insultes homophobes sont encore banalisées dans les tribunes et la Ьоuсhе de certains dirigeants sportifs, il est difficile pour un athlète hоmоsехuеl d'oser faire son coming out.