La Cour suprême d'Arabie saoudite a confirmé ce matin la peine de 10 ans de prison et de 1000 coups de fouet prononcée contre le blogueur saoudien emprisonné Raif Badawi pour «insulte à l'islam», a indiqué dimanche son épouse en se disant «choquée» par cette décision.
«La Cour suprême a confirmé la décision d'infliger à Raif 10 ans de prison, 10 ans d'interdiction de sortie du royaume et 1000 coups de fouet», a déclaré Ensaf Haidar, ajoutant que cette décision est «irrévocable».
Interrogée au téléphone par l'AFP depuis le Canada où elle s'est installée, l'épouse du blogueur s'est dite «choquée» par la décision que la Cour suprême a rendue «trois mois après avoir été saisie de l'affaire».
«J'espérais qu'à l'approche du ramadan (le mois de jeûne musulman, qui commence vers le 17 juin) et avec le nouveau roi en Arabie saoudite, les prisonniers d'opinion dans le royaume, dont Raif, soient graciés», a-t-elle ajouté.
Emprisonné en 2012, Raif Badawi avait été condamné en novembre 2014 à 10 ans de prison et à 1.000 coups de fouet (cinquante par semaine pendant vingt semaines) pour «insulte à l'islam».
Il a subi une première séance de flagellation le 9 janvier, mais les séances suivantes ont été repoussées, d'abord pour des raisons de santé, puis pour des motifs non précisés.
Mme Haidar a indiqué craindre que les séances de flagellation reprennent rapidement, peut-être «à partir de la semaine prochaine».
La situation de M. Badawi a soulevé l'indignation à travers le monde, l'ONU dénonçant une sentence «cruelle et inhumaine».
Source: La Presse
Ces démêlés avec la justice saoudienneC'est en 2008 que tout commence, Raif Badawi nom également tгапscrit (Raïf) est un écrivain et blogueur saoudien créateur du site Free Saudi Liberals sur lequel il militait pour une libéralisation morale de l'Arabie saoudite.
Accusé d'apostasie, d'insulte à l'islam et de désobéissance à son père... wow toute une infraction!, il est emprisonné depuis juin 2012. Il a été condamné à 1 000 coups de fouet et 10 années de prison. Son avocat Waleed Abu al Khair est également emprisonné. L'application de la sentence de flagellation a débuté le 9 janvier 2015, suscitant des protestations de plusieurs gouvernements puis de l'ONU.
"Vivre en Arabie Saoudite"LES DROITS DE L'HOMME... IL Y EN A PAS!
Le non-respect des droits de l'homme et de l'État de droit ont valu de nombreuses critiques à l’Arabie saoudite. Entre 1996 et 2000, l'Arabie saoudite a signé quatre conventions des droits de l'homme de l'ONU et en 2004, le gouvernement a approuvé la création de la Société nationale pour les droits de l'homme pour superviser leur application. À ce jour, ses activités ont été limitées et des doutes ont été émis quant à son indépendance et sa neutralité. L'Arabie saoudite était l'un des huit pays à ne pas signer la Déclaration universelle des droits de l'homme lors de son adoption en 1948 et le pays reste aujourd'hui le seul à s'opposer à ce texte. En réponse aux critiques continues sur ses atteintes aux droits de l'homme, le gouvernement saoudien rappelle la nature islamique du pays et avance que cela justifie un ordre social et politique différent.
Comme la charia, telle qu'appliquée par les tribunaux islamiques, n'est pas codifiée et que les juges ne sont pas contraints par la jurisprudence, la portée et la signification des lois est incertaine. Une étude de l'institut Albert Shanker et l'organisation Freedom House a conclu que « les pratiques de l'Arabie saoudite divergent du concept de l'État de droit ». Elle poursuit en avançant que les juges rendent des jugements sans respecter la sécurité juridique des accusés et que « seuls les plus courageux des avocats... s'opposent aux décisions des cadis ; les demandes d'appel au roi sont généralement basés sur la clémence et non sur la justice ou l'innocence ». Elle indique également que les membres de la famille royale saoudienne ne sont pas obligés d'apparaître devant des tribunaux saoudiens.
Et pour avoir ріssé au côté du bol risque-t-on l'emprisonnement ???
DROITS DE LA FEMME... AUCUN CHANGEMENT DEPUIS L'ÉPOQUE DES PHARAONS!
Chaque femme adulte doit avoir un « gardien » de sехe masculin qui est généralement son père, son époux ou son frère. Human Rights Watch a ainsi décrit la position de la femme saoudienne comme identique à celle d'un mineur. Le gardien a le droit de prendre des décisions importantes à la place de la femme parmi lesquelles lui donner l'autorisation de voyager, d'étudier à l'université ou de travailler si le travail n'est pas « jugé approprié pour une femme ». Même lorsque l'autorisation du gardien n'est pas imposée par la loi, elle est parfois demandée par les fonctionnaires. Les femmes sont également discriminées devant les tribunaux qui considèrent que leurs témoignages ne valent que la moitié de ceux d'un homme et sont désavantagées dans les affaires de divorce ou d'héritage.
Les normes culturelles imposent des restrictions aux femmes lorsqu'elles sortent en public et la muttawa veille à leur application. La mixité est ainsi interdite dans les restaurants et les transports en commun et certains lieux publics comme les parcs ou les plages ne sont accessibles qu'à des heures différentes selon le sехe. Les femmes doivent porter une abaya (longue robe noire couvrant tout le corps) et cacher leurs cheveux. Elles risquent également de se faire arrêter si elles se trouvent dans un véhicule conduit par un homme n'étant pas un employé ou un parent masculin proche.
LIBERTÉ D'EXPRESSSION:
Aucun parti politique n'est autorisé en Arabie saoudite et il n'y a aucune élection au niveau national. Selon l'indice de démocratie du journal The Economist, l'Arabie saoudite est le septième régime le plus autoritaire sur les 167 pays évalués. Aucun texte de loi ne protège la liberté d'expression et les Saoudiens n'ont pas le droit de critiquer publiquement le gouvernement, l'islam ou la famille royale. La presse saoudienne est étroitement contrôlée et les articles sur les dissidents sont interdits. La censure saoudienne est considérée comme l'une des plus répressives au monde et le pays bloque une grande partie de l'internet. Après les protestations de 2011, le gouvernement a interdit toutes les manifestations publiques.
LIBERTÉ DE RELIGION:
En Arabie saoudite, « la liberté de religion n'est ni reconnue ni protégée par la loi et est dans la pratique sévèrement limitée » et que « les politiques gouvernementales continuent d'imposer de grandes restrictions sur la liberté de religion ». Aucune religion autre que l'islam n'a le droit d'être pratiquée même si près d'un million de chrétiens, presque exclusivement des travailleurs étrangers, résident dans le pays. Il n'existe aucune église et les autres lieux de culte non-musulman sont interdits. Même les services religieux privés ne sont pas autorisés et il est fréquent que la police religieuse saoudienne fouille les maisons des chrétiens. Les travailleurs étrangers doivent respecter le ramadan et n'ont pas le droit de célébrer Noël ou Pâques. La conversion d'un musulman à une autre religion (apostasie) est passible de la peine de mort même si aucune exécution pour cette raison n'a été rapportée ces dernières années. Le prosélytisme mené par des non-musulmans est illégal et le dernier prêtre chrétien a été expulsé d'Arabie saoudite en 1985. Lorsqu'un tribunal accorde un dédommagement à une victime, cette dernière reçoit la totalité de cette somme si elle est musulmane, la moitié si elle est chrétienne ou juive et un sixième si elle appartient à une autre religion.
Selon Human Rights Watch, la minorité chiite est systématiquement discriminée par le gouvernement saoudien sur les questions d'éducation, de justice et en particulier les affaires religieuses. Des restrictions sont ainsi imposées sur les festivités publiques lors des événements religieux chiites comme Ashoura et sur les prières collectives publiques.
Et finalement... LES DROITS LGBT... naturellement si on peut appeler ça des droits!
L'Arabie saoudite est l'un des quelques pays où les actes hоmоsехuеls ne sont pas seulement illégaux mais également passibles de la peine de mort. Même s'il n'y a pas eu d'exécutions pour hоmоsехualité depuis 2002 lorsque trois hommes d'Abha ont été décapités, plusieurs centaines de personnes ont été arrêtés pour « s'être comportés comme des femmes ». Les peines les plus fréquentes sont la lapidation et l'emprisonnement.
C'est quand même bien, au moins on ne te jette pas du haut d'un édifice!
VIVE L'ARABIE SAOUDITE!