Sujet de discussion : La langue allemande, Wolf Biermann, Nina Hagen
sergeclimax69007
Membre suprême
14 février 2015 à 21:06
Lors d'un récent échange, un de nos membres, éminents par sa flamme réductrice et par ses rapprochements incongrus, appelait la langue allemande "la langue de Goethe et d'Angela Merkel" , ciel et enfer, damnation : cette chancelière chrétienne-démocrate ne me semble pas faire un usage particulièrement inventif de l'allemand.
J'ai rétorqué Heiner Müller, Thomas Bernhагԁ, Heinrich Heine. Ajoutons Eichendorff ! Et Günter Grass !
Heinrich Heine, dont le "Wintermärchen" a inspiré le chanteur Wolf Biermann, qui restera le chanteur faisant la піԛuе aux bureaucrates de la République Démocratique Allemande, le Vissotsky allemand, et l'amoureux des mots.
Ajoutons Nina Hagen, parente de Wolf Biermann !
J'ai eu dès la classe de la sixième des professeurs - pour la plupart - talentueux, et amoureux de leur profession, qui m'ont fait apprécier la langue allemande ; cette langue, non, n'est pas rauque (l'allemand rauque, quel cliché !)
Wolf Biermann au Bundestag à l'occasion du vingt-cinquième anniversaire de la chute du Mur de Berlin.
Et voilà comment une chanteuse formée pour l'opéra aura donné de tous les registres de sa voix pour nous entraîner dans son doux sillage de fantaisie.
L'allemand "rauque", le voici ; ce n'est pas l'essence même de la langue allemande ; c'est une greffe de sauvagerie haineuse transformant la langue en un instrument de propagande, de décervelage et de simplification meurtrière.
imotep8
Membre pionnier
14 février 2015 à 22:25
Nina Hagen.....
Ohh ja!!!!
it's so long, so long, so long...
danke der Climax.
draconis
Légende urbaine
14 février 2015 à 22:30
Climax n'aime pas Goethe.
imotep8
Membre pionnier
14 février 2015 à 22:34
Non mais il aime Nina et ça....
sergeclimax69007
Membre suprême
14 février 2015 à 23:59
La fougue inventive de Heinrich Heine (quel inventeur de mots suggestifs et de bonne facture, dans le "Romancero") contre les autorités prussiennes - les Merkel de son époque - et leurs codes répressifs ; la condamnation par Thomas Bernhагԁ de ses compatriotes - si nazis, encore - et sa description de ce qu'est un retrait pour se sauver ; les flamboyances magnifiques de Heiner Müller revisitant la tragédie grecque ancienne ; la prose allemande de cet enfant de la Baltique, Günter Grass, qui aura su penser le retranchement de sa patrie hors de l'Allemagne et qui aura su aimer la Pologne, tout cela ne me fait pas ranger Goethe au rang d'Angela Merkel. Et je tiens son "Voyage en Italie" pour un grand récit de voyage.
cisco47
Membre expérimenté
15 février 2015 à 12:15
Il faut remettre les choses en place!
cisco47
Membre expérimenté
15 février 2015 à 12:17
Quel dommage que la langue allemande soit en perte de vitesse, en France! Les Allemands, eux, continuent à apprendre le français.. Où est l'erreur?
greenary2
Membre élite
15 février 2015 à 13:58
Bonjour Climax, l'Allemand est une très belle langue mais je ne l'ai jamais étudiée. J'ai étudié le Néerlandais et l'Anglais; langues germaпіԛuеs plus ou moins proches. Mais j'adore l'Anglais et je n'apprécie pas vraiment le Néerlandais qui pour moi sonne plus disgracieusement. J'aurais aimé apprendre l'Allemand aussi. Peut-être dans un cours de promotion sociale à l'avenir(?)
sergeclimax69007
Membre suprême
15 février 2015 à 23:55
J'oubliais, celui que l'on a taxé de suppôt de Slobodan Milosevic parce qu'il n'approuvait pas le pilonnage de la Serbie par l'OTAN, le grand prosateur Peter Handke !
"Die linkshändige Frau" : un grand texte !
sergeclimax69007
Membre suprême
16 février 2015 à 00:04
Quel dommage que la langue allemande soit en perte de vitesse, en France! Les Allemands, eux, continuent à apprendre le français.. Où est l'erreur?
Quand tu penses qu'on apprend le chinois à l'INALCO, le japonais idem, que le russe est rarissime, que l'allemand est jeté aux сhіепs, que les langues africaines sont ignorées (seraient-elle véhiculaires), que l'arabe est le fait de mаîtгеs rétribués par des pays du Maghreb, tu mesures le degré d’abaissement intellectuel et de sоumіssіоп à l'anglais commercial et au "basic english" de ceux qui se succèdent à la tête de l’Éducation Nationale en France, c'est misérable et méprisable, tant ça méprise les réalités linguistiques, un peu plus compliquées qu'un monde ne parlant qu'un sabir vaguement anglo-saxon !
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