"La Mala Reputación", par Georges Brassens - Musique & cinéma

Que Brassens ait chanté en castillan cette "Mauvaise réputation" réconforte.

Je ne connaissais pas cette version castillane, jolie découverte !

Charmant!

Quelle belle diction, on dirait sa langue natale !

Oui, cela réconforte qu'un poète aussi français par sa langue, par sa manière de rimer et de faire des jeux de mots intraduisibles, par sa gouaille et son esprit - cependant peu cocardier - ait chanté en langue espagnole, avec une jota bien distincte et des roulements de "r" à faire pâlir toute la Castille, et avec une prononciation ma foi fort honnête pour un francophone, olé !!!


C'est la pure circonstance qui m'a mis sous les yeux cette chanson de Georges Brassens en espagnol : pensez donc si j'allais garder pour moi cela !


Que Brassens ait chanté en espagnol prouve - s'il en est besoin - combien sont sincères ses mots sur le fait d'être né par hasard quelque part qui ne peut donner lieu à des gonflements ridicules de coq gaulois.

Dans le même ordre d'idées, alors que des flamingants - dont l'idéologie est très proche de l'ethnicisme nazi pour certains - s'emploient à diviser la Belgique, en mettant sur le compte des Wallons, de la Wallonnie, et des francophones en général, des défauts inexpiables, que Jacques Brel ait chanté en flamand "Le plat pays" réconforte.

Cela remet les idées en place : la Belgique est un pays bilingue, où l'on serait bien en peine de distinguer, tant les familles sont mêlées et tant les mouvements de populations - ici comme ailleurs - ont mélangés, au hasard des amours, et selon les nécessités de gagner sa croûte, les hommes et les femmes, de "purs" Flamands ou de "purs" Wallons ou de "purs" Allemands (eh oui, n'oublions pas la minorité allemande de Wallonie).

Le racisme n'est pas passé par Jacques Brel, qui connaissait pourtant toute la petitesse des petites maisons flamandes bien briquées, et la petitesse de la bourgeoise flamande (petite comme la bourgeoisie wallonne !!!), cf. sa chanson "Les Flamandes".