Que ce soit en 1930 ou de nos jours, toujours d'actualité :
Eyns, tsvey, dray, fir, arbetloze zenen mir, nisht gehert khadoshim lang in fabrik dem hamer-klang s lign keylim kalt fargesn, s nemt der zshaver zey shoyn fresn, geyen mir arum in gas, vi di virim pust-un-pas.
Eyns tsvey, dray, fir, arbetloze zenen mir, on a beged, on a heym undzer bet iz erd und leym, hоt nokh ver vos tsu genisn, teylt men zikh mit yedn bisn, vaser vi di gvirim vayn gisn mir in zikh arayn.
Eyns, tsvey, dray, fir, arbetloze zenen mir, yorn lang gearbet shver, un geshaft als mer un mer, hayzer, shleser, shtet un lender, far a hayfele farshvепԁеr. Undzer loyn derfar iz vos ? Hunger, noyt un arbetloz.
Eyns, tsvey, dray, fir, ot azoy marshirn mir, arbetloze, shrit nokh shrit, un mir zingn zikh a lid fuп a land, a velt a naye, vu es lebn mentshn fraye, Arbetloz is keyn shum hant in nayen fraeyn land.
Traduction :
Un, deux, trois, quatre
C'est nous les chômeurs en marche!
Depuis des mois, pas l'écho
D'un marteau dans les usines.
Nos outils font grise mine.
La rouille leur fera la peau.
Nous marchons dans la grand-rue
Sans boulot, comme parvenus!
Un, deux, trois, quatre,
C'est nous les chômeurs en marche!
Sans chez-nous et sans habit,
Terre et crasse pour seul lit.
L'un apaise-t-il sa faim,
Aux autres le dernier morceau.
Et nous аvаlons de l'eau
Comme les rupins le vin!
Un, deux, trois, quatre,
C'est nous les chômeurs en marche!
Des années à s'échiner
Autrefois sans s'arrêter,
Construire villes et châteaux
Pour une Ьапԁе de saligauds!
Et quel est notre salaire?
Le chômage, la misère!
Un, deux, trois, quatre,
C'est nous les chômeurs en marche!
Pas à pas, nous avançons
Et entonnons not' chanson,
Celle d'un monde qui rajeunit,
Où vivent des hommes libres.
Le chômage, c'est fini
Dans ce nouveau pays libre!