La mer
Ceci ne parle pas de la mer
Alors que le soleil plombe, que l’eau est brillante de reflets, j’observe de la plage, teintée de rouge, de beige, selon les humeurs..., une carte a la main, un cahier dans l’autre. Le soleil est à son zénith, il n’y a pas un nuage et pourtant, la noirceur semble gagner certains recoins de l’étendu d’eau salée. Du rivage, la surface de l’eau semble calme et claire, pratiquement immobile. De petite vague viennent briser la tranquillité à certains endroits. La houle vient se briser contre la plage aux couleurs changeantes.
Au centre de la mer, se trouve une tempêté constante, rageante. Le vent soulève des vagues plus ԁоmіпапtеs, plus dangereuses. On voit, de temps à autre, un éclair embraser un récif, on discerne le tonnerre gronder sa colère.
Pourtant, d’où je suis, je ne ressens pas le vent et la colère de la mer. Le ciel est clair. L’eau est sereine. Le vent est un cant de Sirènes, hypnotisant, envoutant, ensorcelant.
La mer recèle des secrets biens gardés par des monstres mythiques, fantastiques. Des endroits biens cachés, intouchés, ou le vent et les vagues bercent doucement, seront à jamais inexplorés. Si je pouvais trouver le Havre de Paix, je conserverais toutes les notes relatant mon exploration et je m’efforcerais d’y mettre tous détails. L’endroit serait marqué par un X sur ma carte, mémoire de mes aventures imaginaires.
Les abysses restent inaccessibles, seul vrai et grand mystère de la mer. La mer conserve ses trésors perdus à jamais et protège pour toujours tout ce qui s’y trouvent. Dans les ténèbres, une seule lueur pourrait nous montrer le Jardin d’Éden. Une seule espèce nous guiderait, portant en elle la lumière, dans les ténèbres des eaux noircies par le temps. Elle nous garderait des créatures maléfiques et des démons des abysses. Elle nous montrerait la lumière. De là, on se laisserait guider par le courant. Suivant les humeurs, s’en remettant à son bon vouloir de Dame Nature.
Je suis au bord de la mer, l’eau joue à chat et сhіеп avec mes orteils, gagnant à tout coup. Pourtant, je ne peux m’enfoncer davantage dans l’eau froide. Une barrière invisible me retient, m’empêche d’explorer. Mes orteils se cachent dans le sable bleu, vert, noir, tentant de s’y réchauffer un peu. Au loin, malgré la tempête qui fait toujours rage, le soleil semble avoir vaincu quelques taches noires qui obscurcissaient l’eau. On voit de nouveaux endroits en observer, à rêver, à imaginer. Un nouvel espoir.
Je ne suis qu’une observatrice. La mer est forte, déesse en quelque sorte. Pour y naviguer, on doit être chevronné, connaitre par cœur toutes ses saut d’humeur, être préparé à affronter les chimères, les montres, les démons. Il est difficile d’y naviguer et encore plus difficile de s’y trouver. On ne sait jamais ou elle nous amènera et ce qu’elle nous laissera voir.