A cette occasion, je vous recommande
le délicieux polar de Jean-Bernard POUY
- l'un des meilleurs auteurs de romans dits policiers -,
polar où l'intrigue s'allie à la voltige spéculative,
mettant dès le titre en conflit dans une grappe
humaine inextricable deux philosophes majeurs,
Spinoza vs Hegel, ce sommet de l'idéalisme allemand,
que le matérialiste Karl Marx a tenu
dans la plus haute estime, jusqu'à la fin de sa vie,
tant son système était parsemé de détails
d'une concrétude très éclairante
et de fulgurances de pensée extraordinaires,
Hegel avouant que tout philosophe a deux systèmes,
le sien et celui de Baruch de Spinoza :
Oui, il y a la morale OU (ou exclusif !) l'éthique !
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Et, soit dit en passant, si la traduction de Bernard PAUTRAT, de "L'Ethique" de Spinoza, fait autorité, à juste titre, par la passion que met le traducteur à sa tâche et par son souci de l’exactitude et de la propriété des termes, pour ne pas adultérer la pensée spinoziste et ne pas la tirer vers un idéalisme qui n'était pas le sien :
,
s'impose, par son élégance et sa précision, la traduction d'Armand GUERINOT (ouvrage disponible aux éditions Ivréa, ayant pris la suite des éditions Gérard Lebovici / Champ Libre), qui date de 1930 et qui a donc été effectuée, comme la traduction de Gérard Pautrat, d'après la fixation - en 1925 - du texte original par Carl Gebhагԁt selon la première édition, posthume, parue l'année de la mort de Baruch de Spinoza (Benedictus de Espinosa, ce libre enfant de la communauté juive - qui a prononcé contre lui le "herem", l'excommunication majeure -, communauté établie aux Pays-Bas, la seule république autorisant à l'époque la liberté des cultes et une relative liberté d'expression).