Récit d'un suicidaire suicidé... "Il était à peu près quatre heures du matin,
Mes insomnies de cette nuit m'avait tenu éveillé,
J'étais assis sur une pauvre chaise accidentée,
Et je tenais cette lame de rasoir dans les mains.
Je restais fixé sur cette fenêtre,
Attendant un événement,
Un rebondissement,
Qui sait, le monde est bien fait de peut-être...
En vain, tout était calme et plat,
Le silence remplissait la rue des Lilas.
Pour être un peu plus détendu par le rappel de mes paroles,
Je m'étais étendu sur le sol,
Je jouais avec cette lame,
Et mes vague à l'âme.
Je tournais pas rond,
Alors je regardais le plafond,
Il y avait un crochet délaissé,
Qui a dû supporter le poids d'un sac de frappe,
D'un boxeur oublié,
Et sans doute mis à la trappe.
Je me demandais combien pouvait supporter ce crochet,
Il suffisait d'y passer une corde et d'y faire le dernier des ballets.
Un côté dramatique,
Mais la vie n'est-elle pas une comédie tragique?
Je ne pouvais fermer les yeux,
De peur d'y être hanté et nauséeux.
C'était comme se balader sous des ombrages,
Où le vent sifflait au carnage...
J'étais étendu sur le sol,
J'avais fini de jouer avec cette lame,
Et mes vagues à l'âme.
J'étais seul,
Seul avec moi-même,
Dans cet appartement du troisième,
Après avoir dit adieu à ma vie de bohème.
J'étais seul,
Seul avec moi-même,
Seul regardant mon propre cadavre,
J'avais trouvé mon havre,
Ma paix. "