Je pense que la mort a une fonction honorable qui n'a pas besoin d'être réparée par la réincarnation.
Elle n'est pas mon amie mais n'est pas mon ennemie non plus et je ne suis pas en guerre contre elle.
Honorable parce que c'est un état de non vie absolue.
Également parce que la vie est un état sensible autant que temporaire et que la mort est une suite logique et même bénéfique dans le sens où rien de mal ou douloureux ne s'y passe.
Honorable également parce que la vie se nourrit elle-même de la mort et cela est même vrai aussi pour les humains entre eux car ils sont matériellement transformés à leur mort en éléments chimiques de base qui vont être réutilisés par des vivants ensuite.
Plus directement, la mort animale ou même végétale fait une place gérable à ceux qui s'en nourrissent dans leur assiette.
Cela ne veut pas dire pour autant qu'il ne faut pas tuer en causant le minimun de soufrances, que se soit physiques ou psychologiques.
La mort est un état d'une extrême banalité, au point que personne ne s'y soustrait.
Le risque est que cela peut conduire à mépriser la vie.
Si la mort n'est que cela, la tentation de donner la mort pour un oui ou un non perd de sa gravité.
C'est notament pour cette raison que je me dis que les religions/croyances ont probablement une fonction utile.
Utile et contestable en même temps car, en même temps que donner du prix à la vie, elles autorisent souvent sa suppression au nom de Dieu.
La lame va souvent avec l'âme et l'incroyance avec le mépris de la vie; on est dans la merde…