Un jour que le soleil inondait, la nature, Que je me promenais dans les fourrés du bois, Y cueillant, à l'abri de l'épaisse verdure, Des versets et des fleurs; j'entendis une voix :
« Poète, dans tes chants tu célèbres la rose Dont tu vantes partout l'éclatante couleur; Ne respecteras-tu mon petit air morose, Seras-tu sans pitié pour mon humble splendeur?
J'aime, de ces grands bois, l'austère solitude, Et le chant cascadeur du rossignol joyeux Qui semblent des zéphyrs le gracieux prélude! Près de moi j'aime à voir passer les amoureux !
J'aime, de ces géants, l'ombrage séculaire M'abritant, au midi, des ardeurs du soleil ; Conservant la fraîcheur de l'onde salutaire Qui reflète sur moi le firmament vermeil.
La pastогаlе aussi; la complainte naïve Que chante le berger en gardant ses troupeaux. J'aime ces airs touchants, dont la beauté plaintive Fait pleurer de рlаіsіг la voûte des rameaux !
Et tu voudrais cueillir ma modeste personne, Priver ce bois charmant de ma société? Que de brillantes fleurs soit faite ta couronne, Poète ; et laisse-moi dans mon humilité ! »
— Je te respecterai, mignonne violette, Détruire ta beauté me porterait malheur! Vis en paix dans ton nid de mousse verdelette ; Tout seul ton souvenir restera dans mon coeur!
bonnetгоuge
Membre confirmé
7 décembre 2013 à 18:56
Que c'est beau....
yoomy
Membre suprême
7 décembre 2013 à 19:16
Bof.
textoo
Légende urbaine
8 décembre 2013 à 08:42
Ben ,il faut trouver les mots quand même
jiminy
Membre émérite
8 décembre 2013 à 14:22
Qu'en termes élégants ces choses-là sont dîtes…
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