Dès qu'on leur parle de рlаіsіг, certains froncent les sourcils. J'en connait. Ils ne leur faut pas grand chose pour les effrayer. Une certaine méconnaissance de la réalité humaine suffit. Ça commence par ne pas se connaître soi-même. Étranger à soi, émigré de l'autre.
Les épreuves, les petites et les grandes, poussent à l'interrogation et font progresser. La maladie en est une. Elle interpelle.
Le VIH ébranle l'édifice de nos désirs. Il remet en cause nos échanges іпtіmеs. Là où tout devrait être simple aЬапԁon, le vilain virus nous contraint à la réserve, la retenue, la prudence, la vigilance. On aimerait tant que cela se résume à de l'attention, de l'échange, de la réciprocité, de l'amour en somme.
A bien y réfléchir, chacun monterait en grade s'il acceptait de reconsidérer ses valeurs et d'opérer un retournement quasi philosophique des approches inculquées.
Rediscuter, remettre en cause, triturer ce qui jusque-là nous semblait acquit. Ne dit-on pas que les échecs sont sources de réussites à venir ? Pour peu qu'on s'autorise à réviser nos approches de ce qu'on a jusque-là classé pour nous en bien et en mal.
Toutes celles et ceux qui ont au moins une fois partagé les épreuves que le vilain virus trame dans les esprits, savent de quoi l'on parle.
L'епvіе de l'autre et la peur de le toucher. Le désir de lui dire qu'on est habité par l'indésirable pour mieux conjurer les non dits.
Tout faire pour trouver les clés d'accès au partage d'une sепsuаlité. Elles est si rare que le chemin pour y accéder nous paralyse.
Qu'est-ce qu'on fапtаsmе dans la douleur ! Alors que la voie du рlаіsіг est si simple en réalité.
En fait, n'a-t-on pas plus peur de nous-même que de l'autre ? Faisons le pari de la simplicité, des exemples et du concret.
Des images plus que des mots. De l'incarné, du vécu, mieux que ce que l'on peut considérer comme de grands discours ou du théorique, parfois, mais aussi pour y revenir à l'occasion.
( AUTEUR : Inconnu )