LE BATEAU IVRE DE LA FRANCE, mal barrée...
Sur les mêmes rimes qu'Arthur Rimbaud.
Autrefois descendaient des fleuves impassibles...
Mais je me sens plus guidé par des hâbleurs!
Rose et rouge criards nous avaient pris pour cibles
En nous en faisant voir de toutes les couleurs!
Nous regardions soucieux, ces nouveaux équipages
Ignorant tout de l'orge, ou d'avoine ou du blé,
Qui voulaient gouverner en causant des dommages
A notre économie : et non ce qui nous plait.
Dans les clapotements de promesses tarées
Moi, président trèssourd, avec cerveau d'enfant
Nous a eus! Toutes ont vite et mal démarrées
Dans le tobu-bohu de ces gens triomphants.
Sous la pluie accueillant ses éveils maritimes,
Il se voulait stoïque en restant sous les flots
Du ciel, qui pleurait sur de nouvelles victimes.
Mais lui, conservait son oeil niais des falots!
En douce, Nous enfants comme de pommes sûres,
Stupéfaits, subissions le budget d'un Sapin...
La taxe devint rouge, avec les vomissures
A tout va! Mais plus de gouvernail ni grappin!
Et dès lors, je me suis baigné dans le poème
De l'amer, et de son désastre lactescent.
Dévorant nos azurs verts, leur floraison blême,
Qui vient prendre aux français leur avenir, descend...
Ils étreignent, c'est sur, en leurs savants délires
Aux cupides relents, qui puisent chaque jours
D'incessantes ponctions vidant nos tire-lires
Afin de satisfaire à leurs odieux amours!
Je vois des yeux lançant des feux, aux catacombes
Et des rancoeurs et des contre-courants si noirs
Haine exaltée, ainsi qu'un peuple , de "colombes"
Lapidant le pompier ou hurlant chaque soirs!
J'ai vu des êtres bas, lâches, d'horreurs mystiques
Illuminés de ԁгоguе , et notre droit violé,
Pareils à des acteurs de ces temps très antiques
Tuant sans que l'Etat leur réserve un tollé!
On ne peut plus rêver aux neiges éblouies
Pas plus qu'aux doux ressac des mers avec lenteurs,
La circulation des trêves inouïes
Pour retrouver un jour nos sites enchanteurs!,
J'ai suivi, des mois pleins, toutes ces vacheries
Hystériques, la foule à l'assaut des récifs
Sans songer que des lieux que l'on nomme mairies
Ne pussent les chasser. Seraient-ils donc poussifs?...
Très choqué, savez-vous, que des pays torrides
Viennent ces prédateurs pour nous tгоuег nos peaux
D'hommes!...des arcs au ciel tendus, comme des brides,
Sous l'horizon des mers en de glauques troupeaux!
J'ai vu fermenter ces marais, énormes nasses
Où pourrit sous les ponts tout un Léviathan!
Fléaux d'écroulements, sans espoirs de bonaces,
Sont leurs projets hideux: gouffres cataractant!
Puciers remplis d'argent, des ghettos, lieux de braises,
Des couchages hideux au fond d'immeubles bruns
Où des serpents géants prennent pour des punaises
Les ԁгоgués, ces tordus, avec de noirs parfums!
... La suite au prochain envoi!