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Le bateau ivre de la france, mal barrée... - Littérature & poésie

Sujet de discussion : Le bateau ivre de la france, mal barrée...
  • tres-calin Membre suprême
    tres-calin
    • 10 avril 2022 à 16:11

    LE BATEAU IVRE DE LA FRANCE, mal barrée...


    Sur les mêmes rimes qu'Arthur Rimbaud.


    Autrefois descendaient des fleuves impassibles...

    Mais je me sens plus guidé par des hâbleurs!

    Rose et rouge criards nous avaient pris pour cibles

    En nous en faisant voir de toutes les couleurs!


    Nous regardions soucieux, ces nouveaux équipages

    Ignorant tout de l'orge, ou d'avoine ou du blé,

    Qui voulaient gouverner en causant des dommages

    A notre économie : et non ce qui nous plait.


    Dans les clapotements de promesses tarées

    Moi, président trèssourd, avec cerveau d'enfant

    Nous a eus! Toutes ont vite et mal démarrées

    Dans le tobu-bohu de ces gens triomphants.


    Sous la pluie accueillant ses éveils maritimes,

    Il se voulait stoïque en restant sous les flots

    Du ciel, qui pleurait sur de nouvelles victimes.

    Mais lui, conservait son oeil niais des falots!


    En douce, Nous enfants comme de pommes sûres,

    Stupéfaits, subissions le budget d'un Sapin...

    La taxe devint rouge, avec les vomissures

    A tout va! Mais plus de gouvernail ni grappin!


    Et dès lors, je me suis baigné dans le poème

    De l'amer, et de son désastre lactescent.

    Dévorant nos azurs verts, leur floraison blême,

    Qui vient prendre aux français leur avenir, descend...


    Ils étreignent, c'est sur, en leurs savants délires

    Aux cupides relents, qui puisent chaque jours

    D'incessantes ponctions vidant nos tire-lires

    Afin de satisfaire à leurs odieux amours!


    Je vois des yeux lançant des feux, aux catacombes

    Et des rancoeurs et des contre-courants si noirs

    Haine exaltée, ainsi qu'un peuple , de "colombes"

    Lapidant le pompier ou hurlant chaque soirs!


    J'ai vu des êtres bas, lâches, d'horreurs mystiques

    Illuminés de ԁгоguе , et notre droit violé,

    Pareils à des acteurs de ces temps très antiques

    Tuant sans que l'Etat leur réserve un tollé!


    On ne peut plus rêver aux neiges éblouies

    Pas plus qu'aux doux ressac des mers avec lenteurs,

    La circulation des trêves inouïes

    Pour retrouver un jour nos sites enchanteurs!,


    J'ai suivi, des mois pleins, toutes ces vacheries

    Hystériques, la foule à l'assaut des récifs

    Sans songer que des lieux que l'on nomme mairies

    Ne pussent les chasser. Seraient-ils donc poussifs?...


    Très choqué, savez-vous, que des pays torrides

    Viennent ces prédateurs pour nous tгоuег nos peaux

    D'hommes!...des arcs au ciel tendus, comme des brides,

    Sous l'horizon des mers en de glauques troupeaux!


    J'ai vu fermenter ces marais, énormes nasses

    Où pourrit sous les ponts tout un Léviathan!

    Fléaux d'écroulements, sans espoirs de bonaces,

    Sont leurs projets hideux: gouffres cataractant!


    Puciers remplis d'argent, des ghettos, lieux de braises,

    Des couchages hideux au fond d'immeubles bruns

    Où des serpents géants prennent pour des punaises

    Les ԁгоgués, ces tordus, avec de noirs parfums!


    ... La suite au prochain envoi!







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