Connexion :

Le Brésil : pays où la police tue les jeunes Noirs - Politique & Droits des homosexuels

Sujet de discussion : Le Brésil : pays où la police tue les jeunes Noirs
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 6 mars 2015 à 01:21
    La section d'Amnistie Internationale du Brésil informe, sur son site internet, que "Le Brésil est le pays du monde où l'on tue le plus, dépassant de nombreux pays en état de guerre. En 2012, cinquante six mille (56 000) personnes ont été assassinées. Parmi celles-ci, trente six mille (36 000) sont des jeunes entre quinze et vingt-neuf ans, et sur ce total, soixante-dix sept pour cent (77 %) sont noires. La plupart des homicides ont été perpétrés au moyen d'armes à feu, et seulement huit pour cent (8 %) des cas parviennent au stade du jugement.


    Plus absurde encore que ces chiffres est l'indifférence.


    La mort ne peut pas être le sort de tant de jeunes, et particulièrement quand nous parlons de jeunes Noirs. Les conséquences des préjugés et des stéréotypes négatifs associés à ces jeunes et aux zones des bidonvilles et des quartiers suburbains doivent être amplement débattues et condamnées."


    Ceci, alors qu'à Rio de Janeiro, qui fête les 450 ans de son existence, la police militaire a assassiné, lors d'une descente au bidonville de Cabula, le six février 2015, douze jeunes gens, la plupart étant des jeunes hommes noirs.


    D'après des témoignages recueillis par Amnistie Internationale, témoignages d'habitants, les jeunes auraient été enlevés et exécutés par des policiers militaires. D'où la lettre adressé au gouverneur de l’État de Bahia, que voici :


    https://anistia.org.br/entre-em-acao/email/acao-urgente-doze-pessoas-mortas-por-policiais-militares-na-bahia/


    L'on comprendra pourquoi des secteurs de gauche du Parti des Travailleurs - PT tenant le pouvoir fédéral, en coalition avec des partis bourgeois - sont à l'origine de la campagne pour la réforme politique et pour l'Assemblée Constituante souveraine (trois millions de signatures récoltées et remises solennellement à la présidente Dilma Rousseff avant sa réélection) :

    - pour rompre avec le legs de la dictature militaire, les Forces Armées étant toujours les gardiens ultimes de l'ordre constitutionnel, selon les termes de l'actuelle constitution, et pouvant donc mener comme et quand elles l'entendent un coup d’État à froid, et,

    - pour en finir avec une police rattachée à l'armée et assassinant chaque jour des jeunes Noirs.


    Étrange que l'on place toujours la focale

    sur les nombreux assassinats au Venezuela

    - mais là il importe, à la propagande

    des médias de mаssе, de mener campagne

    contre l'affreux, l'abominable, le criminel chavisme,

    qui a fièrement revendiqué une autonomie nationale

    et de ne plus laisser les consortiums étrangers

    tranquillement extorquer la plus-value -,

    et que les assassinats de la police militaire

    au Brésil ne soient l'objet d'aucun développement

    informatif dans aucun journal français.


    Mais le Brésil paye la dette publique, illégitime, aux banquiers

    internationaux : alors..., que des Noirs soient assassinés

    ne fait que prouver que l'ordre capitaliste prévalant

    manifeste sa puissance destructrice, sa force de mort,

    dans le meilleur des mondes possibles !
  • 50_nuances_de_bi Membre suprême
    50_nuances_de_bi
    • 6 mars 2015 à 16:49
    C'est ce qu 'on appel le "VIVRE ENSEMBLE" !
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 6 mars 2015 à 21:58
    C'est surtout une concrétisation, des plus morbidement spectaculaires, de la lutte des classes sociales, que certains tiennent pour une invention saugrenue ou un phénomène "passé de mode".

    Oui, comme aux EUA, comme dans toute société issue de l'еsсlаvаgе, il y a une corrélation forte entre être exploité au travail, être Noir, habiter dans un bidonville, et se faire descendre par la police (police militaire au Brésil).

    Quant à la lettre envoyée au gouverneur de l'Etat de Bahia, l'intercompréhension entre les locuteurs des langues romanes doit vous permettre de lire ce document simple par son vocabulaire, et sans étrangetés syntaxiques.


    J'ai pensé que ce genre de nouvelles

    peut intéresser un site gay et lesbien,

    où il y a nombre de jeunes gens

    qui ne sont certainement pas indifférents

    au sort fait aux jeunes Noirs brésiliens.
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 7 mars 2015 à 00:16
    C'est ce qu 'on appel le "VIVRE ENSEMBLE" !

    J'ai toujours apprécié, en riant intérieurement à gorge déployée, le cynisme de cette formule moralisante consепsuеllе, oui le cynisme car tellement contraire aux réalités sociales, que ce soit ici en France ou ailleurs, là-bas au Brésil.


    L'appareil d’État brésilien, les financiers et les grands propriétaires, bref la bourgeoisie brésilienne, ces grandes dynasties régionales d'assassins comprennent le "vivre ensemble" comme chacun chez soi, eux dans leurs propriétés de luxe gardées ; les autres, les prolétaires, les employés, les habitants des bidonvilles, les Noirs au cimetière (après quelque peu d'exploitation, quand même, si possible !)
  • draconis Légende urbaine
    draconis
    • 7 mars 2015 à 08:48
    Quel portrait noir de ce pays, alors qu'il représente les plages de sable fin, des individus adeptes de la beauté du corps ayant recours à la chirurgie esthétique, des forêts immenses, à côté de cela, il y a bien entendu, la criminalité, qu'il convient de traiter comme il se doit, pas comme en France, je suis partisan de méthodes dures voire définitives. Bien joué le Brésil.
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 7 mars 2015 à 20:04
    Draconis, décidément, quand abandonneras-tu la méthode de la brutalité, serait-elle verbale, comme comportement prédominant, ce qui nuit à tes capacités de réflexion ?


    Tes propos marquent que tu n'as rien compris : la police militaire assassine au Brésil, elle ne réprime pas le crime, elle exécute de sang froid et de manière raciste les jeunes, les Noirs, les habitants des "favelas".


    C'est un corps militaire - légué par la dictature des généraux qui fit un coup d’État en 1964, au compte des capitaux brésiliens et nord-américains - qui ASSASSINE.


    Assassinant, la police militaire rend plus brutale la société brésilienne, elle agit comme une milice para-étatique et non comme la gendarmerie française, elle menace la société brésilienne dans sa totalité, elle est un kyste qui gangrène la fragile démocratie politique brésilienne, elle est symptomatique de l'ordre institutionnel qui menace cette démocratie politique, elle fait de la justice une parodie quotidienne et elle viole les lois fondant cette justice.



    Amnistie Internationale reprend des données connues, et les synthétise, et comme il s'agit de la section brésilienne d'A. I., ce n'est pas par une complaisance antipatriotique que ces personnes sont guidées, mais par un devoir de vérité.


    Je suis le premier navré, parce que je respecte la nation brésilienne et ce pays - et que je l'aime comme tout pays lusophone -, de devoir écrire ce que j'écris.


    Mais, hélas, il n'y a pas qu'Ipanema au Brésil !!!



    "A garota de Ipanema" : "La jeune fille d'Ipanema", de Tom Jobim. La plus célèbre chanson du Brésil.

Pas encore inscrit(e) ? Créez votre profil en quelques clics seulement et profitez !