Le chat postmoderne : chronique - Littérature & poésie

Au ras du bitume, un chat, point écrasé, vivant, le poil ondulant avec des ondes marquant ses sensations électriques, et sur quatre pattes ; les narines se tendent, celles qui font la pige aux petites filles pour la douceur du rose couleur de chair fine, et qui voyagent sur les odeurs d'un сul.

Сul pathétique, сul anonyme, сul sans saveur, сul hydraulique d'une voiture qui le prend de haut, et réserve ses rugissements au safari en Afrique - le possesseur de son habitacle en rêve chaque jour dans les encombrements de la ville -, сul mécanique, métal bombé au millimètre près, сul toujours ouvert par le pot d'échappement, tu passerais inaperçu autrement sauf des fétісhіstеs du сul usiné.

Le chat postmoderne t'adopte - avec le reste alentour - dans sa tribu, et il te fait les politesses de la bienvenue ; la cérémonie de la reconnaissance bat son plein, narines ԁіlаtées, et comme il se remonte loin, d'avenues citadines en routes campagnardes (enfin, ce qu'il en demeure), d'effleurements de bottines en cuir aux attouchements de gars à la braguette bombée, de main de passant écrasé un soir d'ivresse à celle du réparateur dans sa sаlорette - mignon à entrer en éгесtіоп derechef.

Le chat postmoderne fraie avec les automobiles.

Vont-ils faire des pitchouns et des pitchounettes ?

J'adore :)

beau boulot !

Chive, un fait d'observation qui - avec ce que je conte plus loin des "enfants" (le nom dépend du point de vue !) - m' a instillé une grande coulée de bonne humeur salvatrice (l'épithète n'est pas exagéré !!!)

Et bien, merci à toi d'avoir pensé à nous partager ta bonne humeur :) On n'en a jamais assez !

En réponse au message de serge-herv007 :



Vont-ils faire des pitchouns et des pitchounettes ?

Oh quelle drôle de fin ...

Au ras du bitume, un chat, point écrasé

Creep