Le Fado est le fleuve conformant à loisir,
Bien que le tain embué du miroir se voile,
La chanson d'une voix qui éclaire et dévoile
Les amertumes anciennes et vaines, et le soupir ;
Le Fado est l'alarme s'apprêtant à périr,
Quand sous les coups de vent se défroisse une toile
Fendant les alizées et visant à l'étoile
Défiant le malheur, reniant le martyr ;
Le Fado est chargé d'une joie retenue
Que rabat les autans, qui dit la bienvenue
A son contraire extrême, et s'enfle en passions
Sombres et lumineuses ; le Fado est la sente
Détrempée de nos larmes pour que chacun ressente
Dans le dévoilement ses pérégrinations.
Climax69007, le Vendredi 23 Mai 2014.