Sujet de discussion : Le peintre Vieira da Silva ou L'Espace sensible
sergeclimax69007
Membre suprême
1 septembre 2012 à 18:23
MARIA HELENA VIEIRA DA SILVA
Un monde labyrinthique, des espaces tracés par des lignes qui tendent à aller vers l'infini, et que seuls les bords de la toile interrompent, sectionnent.
Un monde qui instille progressivement une sensation de vertige, qui vient désaxer notre perception de l’espace représenté.
Mais quel espace ? Certes pas celui des mаîtгеs classiques qui nous donnèrent la perspective (les Italiens de la Renaissance dans leurs "Annonciations à la Vіегgе Marie"), car où se raccrocher, mais où s'arrêter ? Et puis, dans son inquiétude l’œil voyage, et se raccroche, in extremis, à ces tubulures, ces tuyaux, des structures qui enferment et définissent une parcelle aérienne. L'œil se repose avant d'aller se poser dans une autre portion définie, un autre endroit stabilisé et aménagé, dans ce monde immense.
Ce peut être droit ou courbe, mais l'espace, lui, ne semble pouvoir que surabonder ; des teintes qui font de Maria Helena Vieira da Silva une coloriste subtile (pas de gros amas de peinture !) donnent substance à ces domaines de l'air ; teintes, formes, lignes, quoi qu'il en soit, ce qui est en jeu est : "comment percevoir l'espace ?"
Une géométrie de l'infini. Oui : comment percevoir et contenir la générosité d'un Monde en expansion, et lui donner une taille humaine, un sens, quitte à ne plus percevoir et distinguer le haut et le bas.
Maria Helena Vieira da Silva qui vécut longtemps à Paris avec son époux, le peintre Arpad Szenes, est une Dame qui perturbe... C'est une artiste des temps où la physique s'interroge sur les formes, les interactions, les embrasements des mondes sans nombres ; une artiste des temps où la représentation de l'espace ne pouvait que refléter l'interrogation où nous sommes en suspens quant à la nature de l'espace : fini, infini, en expansion, courbe, feuilleté, ... ?
--- Pourquoi ce sujet, qui n'entre pas directement dans une rubrique d'art prévue (mais les tableaux sont des images fixes, quand bien même ils donnent le sens de l'immensité ; donc j'ai classé ce sujet dans "cinéma et musiques") : POUR LE РLАӏSӏR DE BAVARDER, DE PARTAGER, DE VOUS FAIRE PART DE РLАӏSӏRS.
Je serais ravi que vous trouviez le moyen de "coller" des représentations de tableaux à un format qui leur rendent justice ; je ne parviens, ni à trouver des reproductions à des formats souhaitables, ni à vous les faire considérer directement.
Et pour illustrer cela le Fado "Gaivota", "MOUETTE", par le poète Alexandre O'Neill et sur une musique d'Alain Oulman (qui fut le grand compositeur d'amália Rodrigues)
Pas encore inscrit(e) ? Créez votre profil en quelques clics seulement et profitez !