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Le potier - Littérature & poésie

Sujet de discussion : Le potier
  • inconnu13 Membre habitué
    inconnu13
    • 6 janvier 2018 à 21:10
    Si la liberté est l’une des qualités
    Spécifique à l’humain…
    Le travail du potier
    S’en revêt admirablement.
    Poète, sorcier, jongleur, prestidigitateur,
    Il se joue de tout pour donner
    Forme à la boue inerte,
    L’habiller de beauté,
    La faire s’envoler,
    L’habiter de transcendance,
    La délivrer de ses limites,
    Et nous faire croire
    Par son semblant de facilité,
    Que la vertu est simple.

    Il libère la terre de sa loi d’inertie,
    Eveille en elle le désir de dépassement.
    Elle déconditionne sa fragilité.
    En elle, il spiritualise
    La matière qui libérée,
    Prend forme beauté.
  • climax007 Membre élite
    climax007
    • 6 janvier 2018 à 21:59
    Le potier a un tour, et tournant la vitesse
    Élève au bout des ԁоіgts un corsage évidé :
    La princesse est absente, son corps déshérité
    Divague ailleurs sans elle ; la terre est une tresse

    Tournant autour du vide, comme un lierre en détresse
    Touche à peine une écorce ; Son Altesse a pitié
    De l'аmапt dérouté, de sa bonne moitié
    Hantée de son amour ; elle énonce une ivresse :

    Les poussières indistinctes où les pots sont cassés,
    Les corps entremêlés des аmапts embrassés,
    Les saoules éternités des amours consommées,

    Le velours des accords des printemps enchantés,
    Les grains de terre éсumés en poussières - hantés
    Par les subtilités des esprits consumés !


    Climax007, le Six Janvier Deux Mille Dix-Huit, à 22h.



    Byc90RTIcAASTBM.jpg

    Merci, Inconnu13, pour avoir lancé

    un thème d'improvisation ! J'espère qu'il se joindra

    un.e troisième et un.e quatrième, et ainsi de suite,

    comme faisaient les poètes japonais

    au clair de la lune !!! "Domo arigato" !!!
  • ргерuсе42 Membre confirmé
    ргерuсе42
    • 7 janvier 2018 à 11:24
    Amis de la poésie, je vous salue !

    Qu’ai-je à faire du sujet qui ne tient pas debout.
    Comme l’artiste mal-habile qui forme sans s’informer,
    Sur la dose convenue pour faire de la plastique,
    C’est une bouse qu’accouche la forme élancée.

    Digestion odorante et miasme tabou,
    Hideuse projection d’un délicieux fumet,
    Bonne cuisine française d’inspiration classique,
    Chef d’œuvre de cuisine bien mal dépensé.

    Mais voila donc l’issue qui s’ouvre tout au bout.
    Caché dans le silence d’une porte bien fermée,
    Poussée douloureusement entre deux bruits critiques,
    Pauvre potier manchot ; projet désespéré.

    Après tant d’attention, on voit enfin le bout
    Pas travail à la chaîne, pourtant faut la tirer
    Aller se rhabiller sans casser l’élastique
    Nettoyer l’atelier, partir le cœur léger.

    Ps: J'avoue, je fais de la merde en tant que poète…

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