Le X prolixe et prolétaire : conte anatomique ! - Littérature & poésie

Le X prolixe et prolétaire
Tenait ce langage au bel air
Anatomique et volontaire
De son voisin de haute mer :
"Vous vous targuez de vos prouesses,
Enfler la chair et les finesses
De votre longitudinal
Colosse au poing phénoménal :
Prenez garde que ça ne plie !
Je ne vous porte pas епvіе !"

Et le colosse de répondre :
"Vous êtes un fond, cependant pondre
Les déchets et amalgamer
En un puant égout damné
Est une tâche bien servile ;
Vous tortillez comme une pile,
Votre assise appartient à tous,
Vous êtes un lieu de rendez-vous !."

Le fondement de rétorquer :
"Vous êtes un laitier défroqué !
Dans l'effort, à Ьапԁег le muscle,
Vous produisez tel un mollusque
A peine un nuage de lait,
Moi je pétris la matière,
Je forme à l'infini la terre !"


Serge, de Lyon !

Je rappellerai qu'il existe une poésie, de longue date (Martial, chez les latins, par exemple) qui s'amuse avec des mots crus, et des éléments sсаtоlogiques.

Il faut sortir bluettes et fleurettes à chaque ligne ???

J'ai toujours trouvé que poésie et grivoiserie formait un couple hors-norme, antagoniste, quand l'une nous invitait à rêvasser le regard tourné vers les cieux, l'autre, au contraire, se baissait pour contempler la ... ԛuеuе.

C'est mignon les bluettes :)

Dès les origines du langage dit poétique et le long de son développement, prenons les Romains, Martial, Catulle, Pétrone ; prenons les vers de Louise Labé, la Belle Cordière ; prenons "L'Odyssée", avec ses haltes chez les enchanteresses ; prenons l'épopée nationale portugaise, "Les Lusiades", et l'arrêt des marins portugais dans l'île des Amours sur la route des Indes orientales vers Lisbonne, la langue a eu affaire - de manière plus ou moins drue - avec le désir des sens !

J'omettrai même la plus grande tгоubadouresse ("trobairitz", en langue occitane), la comtesse de Die, qui languit ni plus ni moins de servir de COUSSIN à son homme aimé !!! C'est une image des plus sехuеllеs, et belle ! Un expression de l'empire des sens !

Bref, la critique dite "morale " méconnaît la poésie, sa réalité historique et son absence de thèmes consacrés !

Je renvoie à la traduction par Serge Koster des écrits pédérastiques de Catulle, "Catulle ou l'invective sехuеllе" où il menace de son engin ses meilleurs ennemis !t de quoi ne traite-t-il pas Lesbia, son amour, quand elle le délaisse : c'est plus qu'ordurier !

Catulle, poète de l'amour, eh oui !



Pour les Тгоubadours, la tradition a mis en avant la magnificence des Grands Chants, cependant le sсаtоlogique, l'obscène et le burlesque les travaillaient :



Faut-il rappeler les laisses de Renart, composées par des moines se délassant, avec maints détails sсаtоlogiques ?

Le texte ci-dessus est une PARODIE des dialogues raisonnables et partisans de l'ordre social dans les corps, où l'on assiste depuis Ésope au moins à un dialogue entre la tête et les membres qui se rebellent, la démonstration pratique étant que les manouvriers ont tort de se révolter contre leur sujétion !

Que l'on me permette donc un dialogue sсаtоlogique, SVP.

Si vous pouviez, un certain Draconis au hasard, un peu connaître l'histoire de la littérature, cela m'épargnerait ce genre de longues explications qui - bien évidemment - passeront pour pédantes !

Si je ne défends pas le texte, j'аvаlise le moralisme !
Si je le défends, j'ai recours à des choses ignorées et je passe pour "pétant plus haut que mon сul" !!

Si vous pouviez, un certain Draconis au hasard, un peu connaître l'histoire de la littérature, cela m'épargnerait ce genre de longues explications qui - bien évidemment - passeront pour pédantes !

Qu'est-ce que tu ne comprends pas dans "J'ai toujours trouvé que ...", il semblerait que soit émis ici, une opinion personnelle, qui ne remet pas en cause l'histoire de la poésie, partant de là, nous ressortir moult textes ayant pour trame principale le sехe, n'était pas vraiment nécessaire.

En réponse au message de draconis :

Si vous pouviez, un certain Draconis au hasard, un peu connaître l'histoire de la littérature, cela m'épargnerait ce genre de longues explications qui - bien évidemment - passeront pour pédantes !

Qu'est-ce que tu ne comprends pas dans "J'ai toujours trouvé que ...", il semblerait que soit émis ici, une opinion personnelle, qui ne remet pas en cause l'histoire de la poésie, partant de là, nous ressortir moult textes ayant pour trame principale le sехe, n'était pas vraiment nécessaire.

Je m'autorise, Draconis, car tu me sembles ne recommander qu'une seule lignée, à évoquer la multiplicité des courants, et même les contradictions internes des initiateurs de la poésie européenne moderne - les Тгоubadours" !

Et comme tes vues personnelles m'ont comme l'allure du tranchant de la réprobation qui voudrait interdire (ce que confirme plus loin ton sujet sur la "Chanson de Renaud", où tu regrettes les temps de l’Inquisition), je m'assure qu'il y a une solide tradition de grivoiserie et que suis ainsi en bonne compagnie, toutes proportions gardées quant au talent !