Connexion :

Les classiques des sciences sociales - l'UQAC - Littérature & poésie

Sujet de discussion : Les classiques des sciences sociales - l'UQAC
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 29 janvier 2015 à 20:00
    Les classiques des sciences sociales, du fait du coût de leur édition, se raréfient très souvent ; les exemplaires des éditions plus ou moins anciennes deviennent l'objet d'une spéculation de la part des libraires de livres d'occasion ; les photocopies, violant les droits d'auteurs, prolifèrent ; la rareté empêche les lecteurs d'avoir accès à d'importantes sources de réflexion et à des travaux fondateurs.

    L'Université du Québec à Chicoutimi (l'UQAC), face à ce vide préjudiciable, et dans le respect du droit d'auteur canadien, met en ligne un ensemble d'ouvrages, de parties d'ouvrages, d'articles de revues et de conférences, téléchargeables sous divers formats, à condition que vous en fassiez un usage personnel, sans reproduction à des fins lucratives.

    Disons-lui un grand merci et reconnaissons, encore une fois, combien les Québécois ont d'heureuses initiatives : cette bibliothèque, publique, gratuite, bien structurée est le fruit de la ténacité d'une association adossée à une Université, association qui coordonne les efforts de volontaires - non rémunérés - animés par la volonté de soutenir le savoir.

    Voici le lien.

    http://classiques.uqac.ca/

    Pour les contemporains vivants, "Les classiques des sciences sociales" demandent, toujours, l'autorisation préalable de l'auteur, avant de mettre en ligne.
  • yggdrasil Membre élite
    yggdrasil
    • 30 janvier 2015 à 05:59
    Je viens de parcourir le site. C'est une très belle initiative, dont l'essai mérite d'être transformé. En dépit de leur concept un peu trop englobant à mon goût de "sciences sociales" (querelle de chapelle, je sais) et d'un achalandage dont on peut pointer ici ou là les manques (même parmi les ouvrages libres de droits), le catalogue est plutôt bien construit. Il offre une base de travail à tout le moins intéressante, si ce n'est solide. Merci beaucoup pour l'info, Climax !
  • jhe75 Membre occasionnel
    jhe75
    • 30 janvier 2015 à 21:09
    En effet il s'agit là d'une initiative bien pratique pour qui est en recherche d'ouvrages et a fortiori relativement anciens. Notons donc précieusement ,ce lien qui vient s'ajouter à la liste déjà bien fournie existante, même si trouver des éditions très anciennes reste encore un casse-tête parfois.

    Je partage ton avis yggdrasil sur la désignation des sciences sociales et leurs choix qui peuvent surprendre sur certains points... mais bon un nouvel outil et de la matière a disposition me retiennent de faire la fine Ьоuсhе !

    Je trouve le Canada vraiment au fait de ces questions et c'est vraiment agréable (je pense en particulier à leur base artefact canada avec le RCIP qui centralise les bases de données d'un nombre très important de musées http://www.rcip-chin.gc.ca/bd-dl/artefacts-fra.jsp?emu=fr.artefacts:/ws/human/user/www/SearchForm&searchType=advanced&currLang=French Cette base n'est vraiment pas parfaite mais elle témoigne de leur dynamisme et c'est vraiment louable, surtout si l'on compare cela à la base de données française, Joconde, tellement moins ergonomique pour ne pas dire quasi inutile dans son aspect actuel, heureusement que les outils français comme Gallica viennent porter un secours très appréciable).

    Merci de l'information !
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 31 janvier 2015 à 23:20
    Oui, Yggdrasil, je conçois ton léger agacement à voir s'étendre, sans limites, le concept et la pratique des "sciences sociales". Je t'avoue que le plus grand flou règne en moi à ce propos ; je ne pourrais ni défendre ni critiquer les choix faits par le site que je conseille. J'imagine, par ailleurs, que cette association a un programme de mises en ligne, mais qu'elle reste tributaire des désirs de ceux et celles qui effectuent la tâche de recopier ou de scanner un ouvrage. Et, oui, il y a des manques !

    Oui, Gallica. Certes, certes, certes !!!

    Et, échange de bons procédés, une indication de sites que je ne connais pas, du tout : RCIP, et Joconde.

    L'excellence de Gallica (pourvu que ça continue) n'est plus à démontrer. Et la réédition, matérielle, à l'identique, de classiques (des sciences sociales, mais aussi de la littérature et de bien d'autres domaines intellectuels), pour des prix imbattables, dans la collection Hachette Livres BNF, est une merveille.

    Merci, Jhe75, pour RCIP et Joconde !!!

    ---------------------------------------------------------------------

    Je tombe sur le carrousel d'images de "Joconde" et vois une inscription fuпéraire latine, je clique, s'associe un lot de vues avec la description précise des objets (selon les normes des musées, je présume) et les références des ouvrages ou articles les discutant.

    En tant que néophyte, je trouve cela fascinant. Mais, je ne suis qu'un dilettante !
  • yggdrasil Membre élite
    yggdrasil
    • 1 février 2015 à 09:46
    Oui, Yggdrasil, je conçois ton léger agacement à voir s'étendre, sans limites, le concept et la pratique des "sciences sociales". Je t'avoue que le plus grand flou règne en moi à ce propos ; je ne pourrais ni défendre ni critiquer les choix faits par le site que je conseille.

    Le problème est qu'actuellement, de nombreux auteurs et chercheurs cèdent devant l'idée fausse selon laquelle toute production de l'esprit - particulièrement s'il s'agit d'une étude - doit être "scientifique" pour être sérieuse. De façon plus triviale, ils parent leur discipline des atours trompeurs de la science afin de tapiner sur les crédits alloués à la recherche scientifique. On voit ainsi fleurir des ouvrages, des articles, traitant de l’épistémologie fantoche de telle ou telle matière. C'est dommage, parce qu'avec ce raisonnement fallacieux et intéressé, ils en viennent à discréditer leurs (excellentes) recherches par un présupposé faux, ainsi que par l'introduction de méthodes exotiques et inadaptées à leur discipline.
  • jhe75 Membre occasionnel
    jhe75
    • 1 février 2015 à 14:51
    Climax69007 : Je t'en prie !
    Oui Joconde est pas mal... mais trop parcellaire vraiment sur bien des points c'est dommage.
    Dans le même genre mais en vraiment mieux sur certains aspects y a naturellement la base RMN : http://www.photo.rmn.fr/C.aspx?VP3=CMS3&VF=Home
    C'est tellement utile pour pleins de domaines et pas seulement des pièces de musées, on y trouve je ne sais combien de pages d'ouvrages, de gravures... bref de quoi faire et surtout la qualité des prises de vue est souvent à saluer.
    (la base a toutefois changé au début de l'été dernier et disons que l'ergonomie est moins intuitive... ou bien ce sont mes habitudes bouleversées qui peinent à se faire au changement. )

    Yggdrasil : je vois un peu ce que tu entends par là, c'est vrai que sous "l'ambition" de crédibiliser un travail certains se fourvoient en analogies scientifiques quelques fois discutables.
    En revanche décider d'appliquer des principes de régularité et de systématisme ne peut pas faire de mal à certains travaux. Disons que la méthodologie est souvent la bête noire de recherches alors se fonder sur des outils et moyens bien arrêtés peut aider à se lancer et ne pas s'égarer.
    La balance n'est pas toujours facile à trouver !
  • yggdrasil Membre élite
    yggdrasil
    • 1 février 2015 à 17:52
    En revanche décider d'appliquer des principes de régularité et de systématisme ne peut pas faire de mal à certains travaux. Disons que la méthodologie est souvent la bête noire de recherches alors se fonder sur des outils et moyens bien arrêtés peut aider à se lancer et ne pas s'égarer.
    La balance n'est pas toujours facile à trouver !

    La rigueur de la méthode et la régularité de son application ne sont pas l'apanage des sciences, fort heureusement. Par ailleurs, bien des objets de connaissance ne peuvent être enfermés dans un système décidé a priori, sauf à prendre le risque d'utiliser un prisme déformant tout au long d'une étude. Quant à l'introduction exotique de procédés scientifiques, ils conduisent souvent à globaliser des objets d'études singuliers. Il ne faut pas avoir peur de la singularité : on en tire souvent des enseignements riches, si tant est qu'on veille bien les voir et chercher à les expliquer, au lieu de les faire disparaître.
  • jhe75 Membre occasionnel
    jhe75
    • 1 février 2015 à 19:40
    Oui je suis d'accord.
    Néanmoins partir du postulat que toute singularité porterait vers des enseignements riches serait un peu extrême, et ce n'est pas ce que tu as dit d'ailleurs.
    La globalisation que tu redoutes effectivement je pense qu'elle est là et a fortiori dans le moule dans lequel s'enferme les sciences dures. Est-il malgré tout nécessaire ? Je ne me pense pas m'être suffisamment penché sur la question pour l'évaluer.
    En revanche, le prisme que tu décris concernant certaines disciplines en particulier me semble sommes toutes nécessaire, en particulier s'agissant de jeunes études. Combien de fois verrait-on de travaux se perdre dans les méandres de digression assez... fantasques sinon ?

    Tout est décidément une question de mesure.
    Pour prêcher pour ma paroisse, dans la recherche en histoire de l'art, les modèles développés par certains, comme autant de singularités à la base, offrent ensuite de riches enseignements et sont autant de socles solides sur lesquelles peuvent s'appuyer des successeurs. Certes la nécessité, si ce n'est l'obligation, est d'adapter et d'orienter au mieux ces modèles pour qu'ils s'appliquent parfaitement au sujet donné, mais les résultats escomptés s'enrichissent bien souvent d'une rigueur et d'un cadre bénéfique, à l'intérieur duquel les développements personnels sont immanquablement attendus, faute d'une non-avancée de la recherche, ce qui en soit constitue presque un contre-sens in fine.
  • yggdrasil Membre élite
    yggdrasil
    • 2 février 2015 à 05:44

    En revanche, le prisme que tu décris concernant certaines disciplines en particulier me semble sommes toutes nécessaire, en particulier s'agissant de jeunes études. Combien de fois verrait-on de travaux se perdre dans les méandres de digression assez... fantasques sinon ?

    Tu n'as pas compris. Utiliser une méthode de prospection (notamment quand les archives sont pléthoriques, puisque tu es apprenti historien), une méthode d'analyse de l'information (quoi que toutes les informations n'étant pas de même nature, l'application d'une méthode uniforme pour les interpréter peut être extrêmement pernicieux), et faire preuve d'une rigueur suffisante pour ne pas digresser inutilement sont autant d'efforts nécessaires ; des efforts qui n'en sont pas pour autant scientifiques. Le prisme déformant dont je parle porte sur la définition même des disciplines que l'on a tendance à approcher de façon systémique : je ne parlais pas de l'utilisation systématique d'une méthode (en dépit de la réserve émise infra).
  • jhe75 Membre occasionnel
    jhe75
    • 2 février 2015 à 23:50
    Le prisme déformant dont je parle porte sur la définition même des disciplines que l'on a tendance à approcher de façon systémique

    En soit je ne trouve pas qu'on approche les disciplines sous cet angle, ou bien je n'ai pas encore eu tant que ça l'occasion de le rencontrer.

    Et quand bien même je dirais, se représenter des sciences humaines sous le regard de "sciences" comporte toutes les nuances et les dangers que tu mentionnais mais permet aussi de fractionner la pensée parfois dans le bon sens du terme et d'en produire des résultats pour le moins exploitables, là où ils auraient été "noyés" dans une immanquable glaise discoureuse... et je ne pense pas nécessairement à l'application de méthode systématique dans le processus de recherche mais aussi à la détermination sémantique.
    Encore une fois je suis reste parfaitement d'accord qu'approcher de telles disciplines requiert une part de liberté et de... singularité, pour reprendre de nouveau le terme employé.
    C'est une question face à laquelle j'ai plusieurs fois été amené à entendre des débats... doit-on juger ce type de disciplines "humaines" à l'état de sciences au risque de les enfermer comme tel ou bien non et maintenir ce particularisme les enveloppant ? J'avoue être toujours partagé sur la question et prendre les avis parfois tranchés, parfois dissonants dans un sens comme dans l'autre.

    Tu sembles avoir tranché en tout cas.

Pas encore inscrit(e) ? Créez votre profil en quelques clics seulement et profitez !