- 29 septembre 2013 à 00:31
Les délices sans nom aux coupes de tes lèvres
Apportent un cristallin liquide à mes fièvres ;
Et le poison douceâtre qui perle sur ta peau
En gouttes de sueur me possède en ton eau
De mâle souverain couvrant comme les lièvres
De rapides frissons mes chemins solitaires ;
Et tes yeux me parcourt d'un éclatant biseau
Qui me taille l'échine - et défaillent mes os !
Sous ce brûlant scalpel, qui fait que je dévie,
Je me désanime, et puis reconquiers la vie ;
Que tes yeux - folâtrant - dispense de mourir,
Je suis le vif témoin, gravant au souvenir
- Qui me hante et me ruine - une image infidèle,
Tant la lueur diaphane en toi est sans pareille.
Climax69007, le Dimanche 29 Septembre à 0h30.
Puis-je dire que je suis assez content (pour une fois) de l'euphonie de ces vers ?
Enfin, bref, jugez par vous-même !!!
Bien sûr, tout le problème est qu'il s'agit d'un sonnet qui se rattache davantage à la tradition du seizième siècle qu'à la tonalité contemporaine !
Je certifie le verbe "Se désanimer", employé par Patrice de La Tour du Pin, pour traduire le Psaume 32 ; il est vrai qu'il ne l'emploie pas à la forme réflexive, mais cette forme réflexive vient sous d'autres plumes.