Les enfants mettent d'aplomb les parents - Littérature & poésie

On ne sait jamais à quoi ça engage un sрегmatozoïde indiscernable entrant en rut pour un ovule qui l'a à la bonne et lui ouvre sa bonbonnière tout sucre tout miel, et allez donc que je t'embrouille.

Oh non, union, fusion, concentration, division cellulaire, spécification, spécialisation des cellules, assemblage selon des modèles doués d'une variabilité infinie mais tellement prévisible. Et toute la lyre au gré d'un enchaînement que vous décrivent les modes d'emploi de la biologie standard.

Vient la suite : vous avez joui ?
Et bien, assumez vos convulsions maintenant !
Vous en avez soupé, déjà ?
Ce sera fromage ET dessert.

Et ça braille, d'abord - mais sautons quelques mineurs épisodes pour aller plus avant vers notre fait d'observation -, ça se répand dans sa couche après avoir submergé votre oreille ; ça va à l'école en criant comme le goret engraissé à l'année le jour du сосhоп ; ça hurle dans le suraigu à briser le cristal de baccarat ; ça vit, en résumé.

Oui, sautons tous en chœur par-dessus quelques menues péripéties, tellement communes : premières dents, premières amours, premiers mutismes, etc. Premières haines, premières désinvoltures, premières ingratitudes (mais de qui envers qui, mmmhhh???), premières rougeurs au front, premières apparences d'idiotie propres à ronger les grandes perches qui vous gazouillent comme à un débile, ...

Passons, passons, sautons !!!

Et nous y voilà !!!

Le papa, en fin de journée, possède au moins une main, accaparée et serrée par un ressort trépignant, ou une main saisissant et retenant la montgolfière prête à s'envoler avec le vent.

Cette spirale tournoyante, cette tentative de soustraction à la pesanteur se dénomme - de son nom usuel - UN enfant (oui, il y en a plusieurs de la même espèce).

L'enfant peut être "garçon" ou "fille" : le rebond du ressort n'en est pas affecté.

Le papa - celui qui se sent en charge d'une responsabilité envers le ressort ou dans l'accablement par cette disgrâce météoritique appelée "enfant" - essaye tous les échappatoires : air soucieux, rage des dents, migraine, mauvaise humeur, indifférence, maladie mentale (retrait autistique), être écrasé par un autobus (ça s'appelle devenir orphelin), grand bien lui fasse !

On n'est pas dupe !!!

Ah mais, ça ne va pas marcher !

La toupie-colibri ne cesse ses vires et ses voltes, ses hurlements sifflés d'indien sur le sentier de la guerre, ses chevauchées sur le dos des dragons, ses jeux à la marelle dans l'espace à peine divisible des airs flottants, ses tentatives de séduction de cet idiot de père qui va encore planter un petit frère on sait dans quel champ et avec quel arrosoir.

Et c'est ainsi qu'un délicieux petit brun secoue comme une paire de grelots un papa qui se risque, en désespoir de cause, à déménager hors de lui-même, tandis que sa main adulte ne lâche pas un centimètre de la menotte qui le cadenasse ; le petit brun vocifère des dialogues avec ses fantômes familiers ; il le lui faut bien, s'il veut parvenir au moment du réveil du papa.

Vers la fin de la journée, il faut être mécanicien et mettre d'aplomb les parents !

J'vous jure, alors !!!

J aime beaucoup... Mais quelle imagination et quelle vérité dans ce texte .. La construction ressemble a de la dentelle ou des mots parfois entrelacés forme de jolis dessins.. Mais rugueux .. Le visuel harmonieux ne correspond pas au touché rêche et brute de ce magnifique ouvrage d arc blanchâtre..... Et pourtant bien écrit en noir !!!
Ah la la .... Le danger des mots ..

En réponse au message de yzzug :

J aime beaucoup... Mais quelle imagination et quelle vérité dans ce texte .. La construction ressemble a de la dentelle ou des mots parfois entrelacés forme de jolis dessins.. Mais rugueux .. Le visuel harmonieux ne correspond pas au touché rêche et brute de ce magnifique ouvrage d arc blanchâtre..... Et pourtant bien écrit en noir !!!
Ah la la .... Le danger des mots ..

Oui, ma syntaxe a des entrelacs contournés et les mots ont leur charge brutale : j'admire beaucoup un écrivain, un grand, Pierre Bourgeade, que nul ne couronnera du prix Nobel, il est mort ; de plus il écrivait le "sulfureux", le sехe et les sentiments, et la brutalité de la vie ; c'est un MODÈLE POUR MOI, une inspiration.

Yzzug, tu m'encourages à persévérer dans la voie de la chronique des jours. Et à tirer tous les fils des moments !