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Les mots maudits et mômes de l'amour sibérien - Littérature & poésie

Sujet de discussion : Les mots maudits et mômes de l'amour sibérien
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 8 mai 2016 à 22:00
    Tu avais un regard en pétales en cueillant
    Sur les berges du Rhône, au loin notre autoroute
    Fortifiant une éternité, le futur s'effeuillant,
    Les trèfles à quatre feuilles ; tu étais en déroute

    Comme est humain un être, tu disais être doué
    D'une subtile habileté pour reconnaître
    Le possible incarnat du sentiment tatoué
    Aux avenirs du temps, pour déployer ton être

    Zébrant la Voie Lactée, débrouiller le hasard
    Fort employé pour empêcher la grande voile
    De ta frégate, ô Portugais, perçant de part
    En part le monde épars, tu demeures la moelle

    En partance au lointain ; ta chemise à carreaux
    Me divisait le monde elle agite une douce
    Libellule enflammée ; nous brûlons nos vaisseaux
    Et croyons faire offrande de notre essentiel ; pousse

    Une herbe au cimetière de Loulé, cercueil joint
    Tu ne fais nul clin d’œil ; le trèfle a des pétales
    Pour être en symétrie ; parmi tes yeux le point
    Hindouiste et Goa, les arabesques mâles

    En la conformation, les Marranes en ton cœur
    Disent à l'inquisiteur ce qu'il pourrait entendre ;
    Les cactus étayés penchent en moi, sont un heurt
    D'images appariées ; le froid à pierre fendre

    Est toujours hors saison ; l'oubli est au travail,
    L'homme de main de notre mort tend une oreille
    Qui dissipe les sons, voilà beau temps qu'il bâille
    Cet allié principal, la silencieuse vielle !

    Je te cueilles en pétales, il n'y a pas d'écho ;
    L'autoroute est pareille, une bruyante troupe,
    C'est de l'instantané, et ressemblant de trop ;
    Mon homme et mon secret, tu n'avais pas de houppe !
  • luciefer86 Membre pionnier
    luciefer86
    • 8 mai 2016 à 22:23
    Je suis pas vraiment fan de ce genre de poésie qui part à vau-l'eau. C'est du "Bateau Ivre" du pauvre, Et encore, je suis loin d'apprécier Rimbaud.

    on écrit: "voie lactéE"
    plus loin "brûlonS"

    edit: Sinon, j'ai appris pour ton compagnon. Je suis désolé pour toi.
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 8 mai 2016 à 22:36
    Bien, Luciefer, je pourrais, comme Jacques Roubaud, aller au Japon, et écrire "Tokyo infra-ordinaire" !

    Je pourrais, comme les tгоubadours, faire des grands chants, royaux & idéaux, nourris d'images issues d'amours fantasmatiques : oui, je donnerais dans l'amour codifié !

    Je pourrais donner dans la nostalgie, comme Nerval, avec les "Filles du feu" !

    Ou dans la biographie spirituelle
    comme Raymond Queneau
    ("Le Chêne vert") !

    OUI, MAIS !

    Je ne dispose pas de la présence d'esprit
    nécessaire à la mise en ordre pleinement
    logique, et à la mise en sous-rubriques
    ordonnées de ce qui est sauvage et pléthorique !

    Aussi, pauvre copie de Rimbaud, auquel on eût pu
    suggérer que "Le bateau ivre" manquait de clarté et était
    beaucoup trop impressif et impressionniste, je persiste
    dans la récolte des petits riens qui font mon tout !

    Merci pour ta fugitive impression, Luciefer !


    PS : tu es "désolé pour moi" ? Moi, je suis désolé pour Simon, C.J. S. G. de Almeida !
  • draconis Légende urbaine
    draconis
    • 9 mai 2016 à 17:15
    Cela dit, mieux vaut Rimbaud que Verlaine, je n'ai jamais apprécié ce pédo, violeur, alcoolique. Bref. :)
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 9 mai 2016 à 23:15
    En réponse au message de draconis :

    Cela dit, mieux vaut Rimbaud que Verlaine, je n'ai jamais apprécié ce pédo, violeur, alcoolique. Bref. :)

    Monsieur Lanson a, en matière de critique littéraire, des continuateurs systématiques dont il eût envié la simplicité doctrinale : le poème ne se perçoit plus au travers d'éléments biographiques de l'auteur ; non, l'auteur est son poème, et, de plein droit, le jugement dit moral récuse l'auteur ou le poèmes, c'est pareil, d'une pierre mon dieu mille coups !

  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 9 mai 2016 à 23:21
    En réponse au message de draconis :

    Cela dit, mieux vaut Rimbaud que Verlaine, je n'ai jamais apprécié ce pédo, violeur, alcoolique. Bref. :)

    Par ailleurs les éléments dits biographiques seront maigres, à l'emporte-pièce, répétitifs, outrés ! C'est amusant !
  • luciefer86 Membre pionnier
    luciefer86
    • 9 mai 2016 à 23:34
    En réponse au message de draconis :

    Cela dit, mieux vaut Rimbaud que Verlaine, je n'ai jamais apprécié ce pédo, violeur, alcoolique. Bref. :)

    C'est simple. Je déteste Verlaine en tant que personne, tout comme Polanski et Sartre. Pourtant les trois sont géniaux dans leurs œuvres respectives.

    Impressionné pourtant par la vie intrépide du jeune аmапt de Verlaine, Rimbaud, qui fera ensuite les quatre-cents coups en Afrique, négociant d'armes en Ethiopie et explorateur, j'ai beaucoup de mal avec sa poésie.

    Je distingue ainsi la personne de son ouvrage.
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 10 mai 2016 à 00:13
    Oui, c'est simple, Luciefer cite Draconis qui se cite lui-même !
    Rien de plus simple !

    De Sartre et d'autres, la vie ne me touche que par leurs écrits.

    Verlaine est ici déchiré comme un emblème de la liberté sехuеllе : voilà de la simplicité aussi !
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 10 mai 2016 à 00:38
    Je t''aimais à tout prix, l'amour est un refus
    De la conciliation : il faut un interprète,
    Un devin clairvoyant, pressentant un afflux

    Des futures amertumes, chacun dans son caisson,
    Cercueil ou bien frisson, rigidité ou larme ;
    Reprenons à rebours ; au cœur de l'amour faste
    Je me garde en réserve, soupçonne la saison,

    Les raisons achevées, tes fadeurs aguerries,
    Ma bêtise installée, mon silence exaucé
    Par ton mutisme exact aux pieuses féeries ;

    A l'instant je remonte les rivières fleuries
    Et soupçonne un mystère : dès qu'un sourcil haussé
    Me tient sous sa prière, c'est fait de mes roueries !
  • luciefer86 Membre pionnier
    luciefer86
    • 10 mai 2016 à 00:54
    En réponse au message de serge-herv007 :

    Oui, c'est simple, Luciefer cite Draconis qui se cite lui-même !
    Rien de plus simple !

    Désolé pour toi alors. Je préfère citer quelqu'un d'une opinion divergente, mais dont le propos est clair et concis.

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