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Les mots ont pris la fuite, les mots ... silence - Littérature & poésie

Sujet de discussion : Les mots ont pris la fuite, les mots ... silence
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 19 mars 2014 à 22:18
    Les mots ont pris la fuite, les mots ont fait silence,
    Ils m'ont simplifié dans la grande partance

    Du chagrin affronté à ce vide muet
    Où s'élève ta face tout comme un ricochet

    Glissant à la surface du temps ; le cimetière,
    Cette parole obscène, est la tuile faîtière

    De l'inachèvement en toi réalisé ;
    Toi que j'ai mal aimé, mon plein vent alizé,

    Quand je sème des graines au printemps parvenues,
    Mon geste est suspendu ; les lueurs soutenues

    De ton regard parti avec ton corps raidi
    Ne me soutiennent plus ; je reste abasourdi

    Que ton amour des plantes et des arbres en verve
    Soit pour toujours réduit à la grande réserve,

    A ce qui n'est plus de saison, au grand jamais,
    A ce qui n'adviendra plus, dès lors, désormais ;

    A ce champ clos, tu es éclos : je t'ai cité,
    Mon Portugais, mon âme, ma belle adversité.


    Climax69007, le Mercredi 19 Mars 2014.
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 20 mars 2014 à 01:02
    Le mot est impuissant,
    Je vais en te perdant,
    Le temps va s'égrenant,
    Et tu n'es plus présent,
    Mon Portugais errant
    Dans l'Algarve gisant,
    Au trépas t'effondrant,
    Le ventre s'excavant ;
    Mais ta grand-mère aimant,
    Au même monument,
    Me donne un sentiment
    Que tu n'es pas gisant.

    Climax69007, le Jeudi 20 Mars 2014.
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 22 mars 2014 à 02:56
    Les mots ont fait leur chute, les mots ont fait silence,
    Ils m'ont dépenaillé dans la grande partance

    Du chagrin face à face avec le vide muet
    Où s'élève ta face sautant en ricochet

    Qui glisse à la surface du temps ; le cimetière,
    Ce champ des primevères, est la lune faîtière

    De l'être inachevé en toi réalisé ;
    Toi que j'ai mal aimé, ma bourrasque alizé,

    Quand je sème des graines au printemps détenues,
    Mon geste est suspendu ; les lueurs soutenues

    De ton œil disparu avec ton corps raidi
    Ne me soutiennent plus ; je reste abasourdi

    Que ton amour des arbres et des plantes en verve
    Soit pour toujours conduit à la grande réserve,

    A ce qui n'a plus de saison, au grand jamais,
    A ce qui n'adviendra plus, dès lors, désormais ;

    A ce champ clos, tu es éclos : je t'ai cité,
    Mon Portugais, mon âme, ma belle adversité.


    Le Samedi 22 Mars 2014.
    (Texte révisé)
  • nigivir Membre élite
    nigivir
    • 22 mars 2014 à 07:48
    Si le mot que tu prononces n'est pas plus beau que le silence, alors ne le dis pas.
    Proverbe soufi.
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 22 mars 2014 à 09:45
    Les mots ne doivent pas se commettre comme un crime de distraction et de dissipation.

    J'ai le sentiment, Hasbeen, de n'avoir pas commis ce crime ; le texte a reposé en moi ; il prend une forme plus convenable à mon sentiment aujourd'hui ; par ailleurs, garder le silence peut amener à m'y abîmer et confondre, de sorte que je pourrais succomber à une charge de non-dit bien lourde.

    C'est ce que je me dis à propos de la nécessité de ce texte.

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