--- Mais qui connaît, en France, les musiques du Portugal ?
On les réduit au Fado !!!
Qui connaît ses chanteurs, ses poètes, ses grandes voix ?
Qui connaît José Afonso dit "Zeca" ?
Qui échappe aux formatages anglo-saxons (même si vous êtes de Dunkerque, le "must" du "top" est de chanter en patois international ?)
Et qui, de l'Amérique, retiendra Joan Baez ou Janis Joplin ou Jimmi Hendrix ?
L'obstacle de la langue ? Difficile le portugais ? Pas plus que les autres langues !
C'est l'Éducation Nationale qui a choisi le monolinguisme anglais et décrété "rares" les autres langues : votre ignorance a des racines identifiées, identigiables et scandaleuses !
Et comme si aimer la musique était courir après les derniers succès, qui relègueraient à un passé effacé ce qui a précédé et permis ces "succès"...
Nous vivons des temps où les concepteurs de programmes scolaires & des médias de mаssе ont l'obsession de faire oublier les passés, de nier toute causalité historique, de dénier le droit à la beauté ; il n'y a qu'à voir comme on vous découpe maintenant l'enseignement des langues en "niveaux de compétences" : et ce qu'exprime la langue de tout un peuple, de sa culture, de ses chantres, de son legs historique ? Pfff... aux pertes et profits... Il faut communiquer, coco !!! Pas signifier !
Nous vivons des temps où l'on dénie aux peuples leurs singularités issues de leur histoire & lorsqu'on les retient en mémoire, c'est pour une exaltation patriotique, avant la boucherie d'une guerre !
--- Alors, Mariza !!!
C'est qu'elle vепԁ, coco !
Mais pas assez !!!
--- Allez encore une fois, de José Afonso :
"Canção de embalar " [Berceuse]
"Milho verde"
"Do Choupal até a Lapa" [Ce sont des quartiers de Coimbra, le parc du Choupal étant le lieu le plus fréquenté pour les amours estudiantines ; cette ville universitaire a donné lieu au Fado de Coimbra, exclusivement chanté (traditionnellement) par des hommes, des étudiants qui en faisaient des sérénades ; Zeca Afonso a modernisé ces chants et leur a ôté ce qui les rigidifiait comme des cadavres de la tradition]